Aides aux entreprises : “Il faut changer de braquet quitte à s’éloigner des règles budgétaires classiques” (A.Joyandet)  

Alain Joyandet, sénateur de la Haute-Saône, souhaite les « prêts et subventions » soient combinés afin de sauver les emplois impactés par les mesures de confinement depuis le 17 mars dernier. 

Alain Joyandet ©Alexane Alfaro ©

Même si le sénateur reconnait une forte mobilisation des pouvoirs publics (adoption de la loi de finances rectificatives, 300 milliards d'euros de prêts bancaires, 1000 milliards décidés par l'Eurogroupe sans oublier le plan de soutien de la région), il affirme que pour affronter la crise il faut "aller beaucoup plus loin".

Combiner « prêts et subventions » pour sauver l'emploi

"Ces mesures restent largement insuffisantes, car elles représentent avant tout des prêts, des avances, des reports d’échéances…Elles chargent la dette des entreprises qui devront un jour payer pour le présent et pour le passé" explique Alain Joyandet qui indique qu'il "faut donc changer de braquet quitte à s’éloigner des règles budgétaires classiques, de leur rigueur et de leur orthodoxie".

Le sénateur affirme qu'il est "indispensable que la France (État, Régions…) prévoit des mesures complémentaires rapidement pour aller beaucoup plus loin et de façon beaucoup plus forte. Il faut que les mesures relatives aux charges fiscales ne soient pas uniquement des reports, mais plutôt des annulations pures et simples pour toute la période impactée par la crise sanitaire".

Concernant le rôle de la Région Bourgogne Franche-Comté, le sénateur estime que cette dernière doit "proposer un plan d’aides directes sous la forme de subventions exceptionnelles pour soutenir les opérateurs économiques de son territoire. (...) Pour financer son plan d’aide massif en direction des entreprises et de l’emploi, la Région pourrait sans aucune difficulté mobiliser une partie de son importante capacité d’investissement, par exemple souscrire un grand emprunt régional de 100 millions d’euros pour financer les aides directes aux entreprises, qui par ailleurs seraient inscrites dans le chapitre "Investissement" du budget régional. Cette initiative permettrait ainsi à la Région d’intervenir massivement dans le sens indiqué sans augmenter ses dépenses de fonctionnement", souligne-t-il en concluant : Sauver l’existant, c’est pour moi, la priorité des priorités « quoiqu’il en coûte ». 

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