Alexandra Cordier n’est pas encore “En Marche” pour les municipales

"Le temps est au Grand Débat et aux Européennes" • Pour la référente « En Marche » dans le Doubs, l’heure n’est pas aux municipales. Et encore moins à Besançon.  Après la récente annonce de 25 soutiens du mouvement en faveur d’Éric Alauzet pour les municipales de 2020 à Besançon, Alexandra Cordier  tient à rappeler que le temps est au Grand Débat national. Elle souhaite d’abord s’attacher « aux idées« , au renouvellement de la classe politique plutôt qu’aux individualités.

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Déclaré candidat à l'élection municipale de Besançon depuis le 6 décembre 2018, Éric Alauzet a reçu mi-janvier le soutien de 19 anciens élus et plus récemment celui de 25 élus et adhérents d'En Marche.

Alexandra Cordier, la référente d'En Marche dans le Doubs, dit comprendre la stratégie électorale du candidat à la candidature, mais elle tient à rappeler que LREM  doit d'abord s'atteler au Grand Débat national et aux Européennes.

Que vous inspirent les récents soutiens annoncés à Éric Alauzet pour l'élection municipale de 2020 ?

Alexandra Cordier : "Je trouve cela normal que certains cherchent des repères. Éric Alauzet, effectivement, est candidat à la candidature et il est normal que des personnes mobilisent et s'identifient à cette candidature.

Ceci dit, mon rôle est d'être garante de la démarche, de notre méthode et du temps dans lequel on s'inscrit. Pour moi, il est trop tôt pour parler des municipales".

Pourtant 2020, c'est demain !

Alexandra Cordier :"Oui, effectivement, mais il y a d'abord beaucoup d'autres dossiers. Nous sommes dans un temps de construction avec le grand débat national. Le choix a été d'impliquer les Français pour sortir de cette crise des Gilets Jaunes.

Le second temps qui va être le nôtre sera celui de la mobilisation avec les Européennes. Avec toutes les montées populistes actuelles, il y a un véritable enjeu pour la France et pour l'Union européenne. Et ensuite nous parlerons des municipales et cela se construit..."

Mes ces temps peuvent se superposer et cela peut se construire dès maintenant...

Alexandra Cordier : "C'est pour cela que je reparle de notre méthode et de notre calendrier. La démarche du mouvement est inédite puisque nous bâtissons des programmes avant de parler des personnes. Par là, on se différencie des partis traditionnels 

Et justement, ce Grand Débat, par le biais des problématiques locales abordées, nous permet aussi de construire un programme en recueillant des propositions en matière de stationnement, d'éducation, de transition écologique, du commerce, etc.  Ce débat permet d'enrichir le programme qu'En Marche proposera pour les municipales. Ces temps de dialogues sont très utiles et enrichissants et peuvent bien sûr se superposer.

Éric Alauzet anticipe et c'est une stratégie de campagne et nous ne sommes pas en opposition. Aujourd'hui, des personnes en place le soutiennent, mais ce qui fera sans doute la différence pour la commission nationale d'investiture, si plusieurs listes se présentent, c'est bien la qualité du programme et c'est aussi les personnes qui composeront la liste et dans laquelle il y a aura forcément des nouvelles têtes et du renouveau".

Une nouvelle liste "En Marche" se dessine-t-elle donc à Besançon ? 


Alexandra Cordier : "Il est trop tôt pour le dire !!! Comme je vous le disais, le temps n'est pas aux municipales. Ce que je peux dire, c'est l'importance d'impliquer de nouvelle personne dans la vie locale et la vie publique... "

En Marche Doubs © DR ©
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Et pensez-vous qu'un citoyen lambda a les moyens de pouvoir s'investir en politique ? 

Alexandra Cordier : "Il faut allier l'expérience avec des personnes nouvelles en leur donnant la possibilité de se former pour intégrer des exécutifs locaux. En effet personne n'est spécialiste d'une comptabilité d'un collectivité, d'un PLU, de l'assainissement, etc.

C'est justement toute l'utilité de "1.000 talents". En Marche lance ce programme Bourgogne Franche-Comté en lien avec "tous politique" que préside Jean-Louis Fousseret pour détecter les personnes souhaitant s'investir dans les enjeux locaux et dans l'avenir de leur territoire. On peut se former gratuitement pour s'investir avec le degré de militantisme que l'on veut... 

Nous croyons en cette possibilité. 1.000 talents est bien fait pour toutes ces personnes qu'elles soient chef d'entreprise ou en chômage - avec telle compétence et en fonction de leur disponibilité - et qui veulent s'investir d'une manière ou d'une autre  avec En Marche".

Pourquoi ce renouveau est-il si important à vos yeux ?

Alexandra Cordier : "On veut être pragmatique, rompre avec le dogmatisme et les réflexes partisans. La politique, ce n'est pas fait que pour des élus qui sont en place. C'est fait aussi pour tout un chacun. Nous souhaitons accueillir au sein de notre formation l'ensemble de professions avec unique but :  le progrès des territoires en dépassant toujours les clivages gauche / droite, faire des listes de rassemblement et d'ouverture, trouver les compétences là ou elles sont et faire émerger des projets qui collent aux attentes des citoyens.  

Je me répète, le temps est au débat, à l'apaisement, au rassemblement. On parle de construire un programme collectif et collaboratif et moi je suis dans ce temps-là..."

Comment va se dérouler le calendrier des municipales pour "En Marche" ?

Alexandra Cordier : "Il faut souhaiter qu'il y ait plusieurs candidats à la candidature. Le meilleur projet sera choisi en juin juillet par la commission nationale d'investiture qui ouvrira les candidatures au printemps. Il faut d'abord travailler sur les idées et le programme qui vont nous permettre de  rassembler et d'amener les personnes nouvelles pour s'emparer des enjeux locaux et territoriaux et de mettre le pied à l'étrier à des personnes qui voudraient faire de la politique.

Dans les soutiens d'Éric Alauzet, il y a des militants cinq avec lesquels je suis sur le terrain toutes les semaines. Nous avons évoqué avec eux notre démarche, notre calendrier. Et ils m'ont indiqué qu'ils soutiendraient le candidat retenu par la commission nationale d'investiture. Et en juin-juillet, c'est important de le dire, nous serons tous derrière le candidat - ou la candidate parce que c'est possible-  qui sera retenu par la commission nationale d'investiture...

En savoir +

Les contours de la commission nationale d'investiture de la République en marche pour les municipales de 2020 ne sont pas clairement établis : on ne sait pas encore qui siégera à cette commission et quelles conditions précises les candidats devront remplir (Liste complète ? Éléments du programme ? Soutiens ? )

Au printemps prochain, vraisemblablement à partir du mois d'avril, la République En Marche ouvrira le dépôt des candidatures pour les municipales. Le choix des premières investitures pour les grandes villes de France sera connu au mois en juin ou juillet 2019.

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