Annonces de Gérald Darmanin : Bruno Retailleau accuse le gouvernement de “lâcheté”

Bruno Retailleau, président du groupe Les Républicains (LR) au Sénat, a tenu à réagir aux récentes annonces de Gérald Darmanin, ministre de l'Intérieur et des Outre-mer, sur l'immigration, par voie de communiqué de presse ce mercredi 2 novembre.

© Les Républicains

"Le projet de loi sur l’immigration de Gérald Darmanin ne va pas réduire l’immigration mais va, au contraire, l’augmenter. Après avoir annoncé qu’il voulait répartir les migrants dans les campagnes, le gouvernement s’apprête en effet à créer un véritable appel d’air migratoire, en donnant de nouveaux titres de séjour pour les métiers en tension et en régularisant les demandeurs d’asile qui auraient une activité.

S’agissant du problème des métiers en tension, j’accuse le gouvernement de lâcheté. Car le courage serait de s’attaquer aux causes, au fait qu’en France les salaires sont trop faibles et que l’assistanat est trop fort. Au lieu de faire les grandes réformes qui permettraient d’augmenter les salaires - comme la fin des 35 heures ou la baisse des charges - et de mettre fin à l’assistanat par une allocation sociale unique à 75 % du SMIC, le gouvernement va au contraire faire pression à la baisse sur les salaires, en faisant venir une main d’œuvre étrangère bon marché et leurs familles, que nous n’avons pas les moyens de loger et d’assimiler. 

Quant aux demandeurs d’asile, si demain la France dit aux candidats à l’immigration clandestine, qu’en plus des aides et des soins gratuits qu'ils peuvent obtenir chez nous, ils pourront aussi être régularisés s’ils travaillent un peu, alors les clandestins viendront encore plus nombreux ! Nous devons au contraire adresser un signal de fermeté et inscrire dans notre loi que tout étranger venu illégalement en France ne sera jamais régularisé, qu’il travaille ou non. C’est ce que je proposerai lors de l’examen du projet de loi au Sénat. 

Quant aux OQTF, le problème est avant tout un problème d’exécution : où sont les mesures pour contraindre les pays qui, comme l’Algérie, ne veulent pas reprendre leurs ressortissants ? La France doit assumer un bras de fer avec ces États, en conditionnant les aides que nous leur accordons au nombre de laissez-passer consulaires qu’ils délivrent. 

Une fois de plus avec Emmanuel Macron, le gouvernement s’apprête à faire le contraire de ce qu’il a promis. C’est la preuve qu’entre lui et la droite, il existe une incompatibilité de convictions. 

 Bruno Retailleau, président du groupe LR au Sénat"

(Communiqué)

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