Appel à la grève illimitée des cliniques le 5 janvier 2015

La fédération de l’hospitalisation privée (FHP) a appelé ce lundi 17 novembre 2014 les cliniques et hôpitaux privés à un « mouvement illimité de cessation d’activité » à compter du 5 janvier et demande le retrait du projet de loi santé.

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La FHP qui représente 1.100 établissements et à laquelle adhèrent sept cliniques en Franche-Comté (dont la polyclinique et la clinique Saint-Vincent à Besançon) estime que le projet en examen en début d'année par l'Assemblée, "condamne le secteur privé". Son appel s'ajoute à celui déjà lancé par les médecins généralistes pour la période du 24 au 31 décembre (voir articles ci-dessous) 

Le projet de loi santé "va provoquer une désorganisation complète de l'offre de soins sur les territoires" et menace les 200.000 emplois des cliniques et hôpitaux privés, affirme encore la Fédération.

La crainte des pouvoirs donnés aux agences régionales de santé (ARS) 

La réorganisation, qui donne plus de pouvoirs aux ARS, se fera sur "des critères arbitraires qui excluent d'emblée les cliniques » et les privera "du financement des missions de service public", craint la FHP qui prédit "la disparition du secteur privé hospitalier » et « la fin de la liberté de choix des patients". "Nous nous battons autant pour notre survie que pour cette liberté-là", explique Lamine Gharbi, président de la FHP, cité dans le communiqué. Les cliniques privées sont "en état de légitime défense", affirme-t-il.

"Nous refusons d'être la variable d'ajustement d'un secteur public structurellement déficitaire" 

Demain, "les ARS pourront retirer à l'un de nos établissements une autorisation d'activités de soins ou fermer un de nos services d'urgence parce que l'hôpital public voisin, qui ne va pas bien, a besoin d'un afflux de patients. Nous refusons d'être la variable d'ajustement d'un secteur public structurellement déficitaire", assène M. Gharbi.

Plus de rendez-vous quelques jours avant le mouvement

S'il était très suivi, il pourrait entraîner le report de nombreuses opérations programmées. Pour ces opérations prévues, "les cliniques commenceront à ne plus prendre de rendez-vous quelques jours avant le mouvement " a précisé un porte-parole de la FHP.

Dans les services d'urgences, les agences régionales de santé (ARS) ont le pouvoir de procéder à des réquisitions de personnels pour garantir l'accès aux soins et la sécurité des patients. Le projet de loi santé, qui doit être examiné début 2015 par l'Assemblée, va "provoquer une désorganisation complète de l'offre de soins sur les territoires", affirme la FHP.

Info + 

Les cliniques privées accueillent chaque année 8,5 millions de patients et réalisent plus de la moitié des interventions chirurgicales, près d'un traitement de cancer sur deux et un accouchement sur quatre.

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