Après deux ‘coffee shops’, un bureau de tabac perquisitionné à Dijon

Après la fermeture de deux « coffee shops », un bureau de tabac a été perquisitionné ce lundi 30 juillet 2018 à Dijon et son gérant placé en garde à vue pour vente de produits dérivés du cannabis, avant d’être remis en liberté, a annoncé mardi le parquet.

Le gérant "a déclaré vendre ces produits depuis le mois de juin après avoir été sollicité par des commerciaux. Ces produits lui ayant été présentés comme légaux, il a fait valoir sa bonne foi", a précisé dans un communiqué le procureur de la République à Dijon, Eric Mathais.

Le gérant ne sera pas poursuivi

"Le gérant a accepté la destruction immédiate des produits saisis et s'est engagé à cesser immédiatement la vente de tels produits", a précisé le parquet, justifiant l'absence de poursuites.

La police avait saisi cinq sachets de fleurs de cannabis et deux fioles de liquide pour cigarettes électroniques à base de cannabidiol (CBD).

Une lutte féroce contre la vente de cannabis "légal"

Depuis le 17 juillet, deux "coffee shops" dijonnais proposant notamment des produits à base de CBD affichant un taux de THC (composant du cannabis qui a un effet psychotrope, ndlr) inférieur à 0,2% ont été perquisitionnés puis fermés. Leurs gérants ont été mis en examen et placés sous contrôle judiciaire.

La chancellerie a rappelé la semaine dernière à l'ensemble des procureurs le cadre légal très restrictif applicable, leur demandant d'assurer avec "fermeté" la répression des infractions constatées, indiquant notamment que le seuil de 0,2% de THC concerne la plante et non le produit fini.

La police a récemment multiplié, partout en France, les perquisitions d'établissements qui commercialisent ces produits.

Les buralistes, prêts à en être

Face à ce phénomène, les buralistes se sont dit, fin juillet, "prêts à commercialiser" un cannabis récréatif s'il était réglementé, pour pallier la baisse des ventes de cigarettes.

(Selon AFP)

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