Art en grève : “Sans un vrai statut, plus de statue…”

Les créateurs se sentent délaissés par les pouvoirs publics. Pour se faire entendre, un groupe du collectif Art en Grève Besançon a décidé dans la nuit du mercredi 19 au jeudi 20 février 2020 de « mettre en grève » une douzaine de statues du centre-ville de Besançon en leur plaçant un sac sur la tête…

© Collectif Art en Grève Besançon ©

Les statues de Besançon se sont réveillés vendredi matin avec un sac jaune sur la tête surlequel est inscrit "Art en Grève". L'objectif, pour le collectif Art en Grève, est d'alerter sur "l'urgence de prendre des dispositions concrètes pour que les travailleurs de l'art pour qu'ils sortent enfin de l'angle mort des politiques culturelles et sociales.Sans travailleurs de l'art, il n'y aura plus ni art, ni culture. Sans un vrai statut, plus de statue..."

"L’art et la culture sont essentiels à la formation de l’humain et relève de l’intérêt public".

Les créateurs portaient de nombreux espoirs sur le récent rapport Racine commandé par le ministère de la culture faisant état selon eux d'une "dégradation ancienne et grandissante de (leurs) conditions de vie et de travail."

"Désastre socioprofessionnel" du secteur de l'Art

"Celles et ceux qui passent de la précarité à la pauvreté sont de plus en plus nombreux...." déplore le collectif.  "Constat aggravé entre autres par le scandale de l’Agessa qui laisse plus de 190.000 artistes-auteurs privés de la pension retraite pour laquelle ils pensaient avoir cotisé ces quarante dernières années..."

"Art en Grève Besançon" estime que le gouvernement n'a pas pris la mesure du rapport Racine et qu'il entend "ne pas se substituer aux acteurs du secteur". Selon eux, les pouvoirs publics feignent d’ignorer le problème après les annonces mardi 18 février 2020 de Franck Riester, le ministre de la Culture.

Info +

Le mouvement contre la réforme des retraites commence à emmener dans son sillage le secteur de l’Art. Pêle-mêle, le collectif dresse la liste des problématiques des métiers de l'Art qui sont "le quotidien de celles et ceux qui travaillent pourtant à construire le terreau culturel d’aujourd’hui et de demain".

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