Lundi 20 octobre 2025, la micro-ferme des Ragots a subi une attaque sur l’un de ses troupeaux de moutons, sur la colline de Bregille. Deux brebis ont été retrouvées mortes et une troisième blessée au cours de la journée.
Les agents de l’Office Français de la Biodiversité (OFB), dépêchés sur place, ont constaté les dégâts et ont certifié qu’il s’agissait d’une attaque de chien, selon les informations rapportées par l’association Terrasses des collines bisontines. Un vétérinaire est ensuite intervenu pour soigner la brebis blessée, qui a pu être recousue et a survécu.
Selon les éléments recueillis, les chiens à l’origine de cette attaque se promenaient à proximité de la micro-ferme, non tenus en laisse, avec leur maîtresse.
Nouvelle attaque fin novembre sur un troupeau de moutons d’Ouessant
Jeudi 27 novembre, une seconde attaque a eu lieu sur la colline de Bregille. Cette fois, c’est l’association Terrasses des collines bisontines qui a été touchée. Un mouton d’Ouessant a été retrouvé mort, tandis que le reste du troupeau était apeuré selon les informations de l'association. Il s’agit de la troisième attaque subie par cette association ces dernières années.
Là encore, l’attaque a été attribuée à un chien. Selon les témoignages recueillis, l’animal n’était pas tenu en laisse. Ses propriétaires ont vu leur chien s’éloigner avant qu’il ne s’attaque aux moutons, alors même qu’ils le décrivent comme un animal docile, affirmant qu’"il est très doux et ne court jamais après les animaux".
Des bénévoles affectés par les pertes
Les bénévoles de la micro-ferme des Ragots et de l’association Terrasses des collines bisontines consacrent leur temps libre à la surveillance et aux soins des animaux, qui participent à l’entretien des espaces naturels de la colline de Bregille. Leur engagement repose sur un choix personnel, le plaisir et l’amour de la nature et des animaux.
La découverte d’animaux morts est vécue comme une épreuve. Retrouver "la carcasse sanglante d’une petite brebis ou d’un jeune bélier que l’on a vu naître et que l’on cajole jour après jour, mois après mois" est décrit comme un moment particulièrement difficile. Avec le temps, la tristesse laisse parfois place à la colère envers les propriétaires de chiens jugés irresponsables. Les bénévoles rappellent que "tenus en laisse, les chiens n’attaquent pas".
"Il est impératif de tenir son chien en laisse, même longue"
À la suite de ces événements, les bénévoles des deux structures espèrent que de telles attaques ne se reproduiront pas. Ils rappellent qu’il est impératif de tenir son chien en laisse, même longue, et en particulier si l’animal ne dispose pas d’un bon rappel.
Ils soulignent également que, même si les animaux ne sont pas visibles des chemins, des troupeaux pâturent souvent à quelques mètres. Ils rappellent enfin que n’importe quel chien, "aussi adorable soit-il", peut devenir "un redoutable prédateur dans un troupeau qui a peur".
Témoignage des propriétaires du chien impliqué
Cédric et Anna (prénoms d’emprunt), propriétaires de Gibus, un husky de trois ans, ont accepté de livrer leur témoignage.
"On se promène souvent sur le chemin Fourchu, on adore cet endroit à la fois proche de la ville et comme en pleine campagne. Depuis que Gibus est petit, on vient au moins une fois par semaine ici. En ville on le tient toujours avec sa longe (laisse longue), et quand on est sur le sentier et qu’on sent qu’il tire un peu, on le lâche car ici il n’y a pas trop de monde."
Ils reviennent sur les faits du 27 novembre : "il est parti d’un coup, est passé sous le grillage et on ne l’a plus vu. Comme il ne revenait pas, je (Cédric) suis allé le chercher plus haut dans le parc à moutons mais n’ai pas vu qu’il y en avait un qui avait été mordu."
Le couple exprime également ses regrets : "On aime les animaux et on est triste pour ce jeune bélier qui n’avait rien demandé et n’a sûrement pas eu le temps de se sauver. Notre chien n’est pas méchant mais il a du caractère et est vif, peut-être trop pour être lâché."
