Automobiliste qui percute une terrasse de bar : l’homme présente des troubles psychiatriques

L’ automobiliste de 46 ans qui a percuté sans faire de blessé la terrasse de l’Iguane Café, place du 8 septembre à Besançon pour des motifs religieux   présente des troubles psychiatriques a précisé le procureur, Etienne Manteau.

© D Poirier

"Il se dirigeait à une allure lente vers les gens attablés et a percuté des chaises, mais les gens l'ont vu arriver et ont eu le temps de se lever", a expliqué à l'AFP Christine de Curraize, vice-procureure au parquet de Besançon.

"Qu'est ce que vous faites là ?", a répété l'homme en pointant du doigt l'église Saint-Pierre. Il a été maîtrisé par des policiers du RAID en civil qui se trouvaient à proximité, sans opposer de résistance.

L'homme, qui souffre de troubles psychiatriques, a affirmé "qu'une voix lui parlait et lui demandait de faire partir ces gens". Il n'était ni armé, ni alcoolisé.

Ce fervent chrétien d'origine centrafricaine a expliqué en garde à vue "qu'on devait craindre Dieu et qu'il n'était pas normal qu'on puisse boire devant les marches de cette église", a indiqué le procureur de Besançon, Etienne Manteaux, lors d'une conférence de presse mardi après-midi.

Un acte spontané

Les policiers ont découvert "de nombreuses bibles" lors d'une perquisition à son domicile, mais "aucun élément de revendication", selon M. Manteaux. "A ce stade, c'est un acte assez spontané qui ne semble pas avoir été spécialement préparé", a noté le commissaire divisionnaire Michel Klein, estimant qu'il s'agissait "plus d'une intimidation que d'une volonté réelle de nuire".

Par le passé, cet agent d'entretien issu d'un milieu chrétien évangéliste a été visé par deux procédures judiciaires: l'une pour le viol de son épouse - il avait été déclaré pénalement irresponsable - et l'autre pour des violences qui avaient conduit à son hospitalisation en établissement psychiatrique.

L'enquête confiée à la sûreté départementale se poursuit pour des faits de "violences sans interruption temporaire de travail avec arme".

Le quadragénaire devrait être convoqué ultérieurement devant le tribunal correctionnel, après une expertise psychiatrique, a précisé le parquet qui a demandé son placement en détention provisoire.

(Avec AFP)

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