Bac jaune, bac gris, bac vert, déchetterie… Comment éviter les erreurs de tri pendant les fêtes ?

À l’occasion des fêtes de fin d’année, nous avons rencontré André Terzo, vice-président du Sybert en charge du tri et Guillaume Sellier, responsable du centre de tri et maintenance du Sybert à Besançon pour faire le point sur les erreurs de tri des déchets à éviter…

André Terzo, vice-président du Sybert en charge du tri et Guillaume Sellier, responsable du centre de tri et maintenance du Sybert. © Alexane Alfaro

Pendant l’année, avant que le Covid ne vienne perturber nos habitudes, le Sybert relevait 18% d’erreurs de tri. Depuis le Covid, ce chiffre a largement augmenté pour atteindre les 28% d’erreurs. Pourquoi ? "Pour une question d’hygiène, on ne touchait plus à rien, on mettait tout dans un sac fermé, direction le bac jaune », nous explique André Terzo, « mais ces erreurs continuent aujourd’hui donc c’est important de re-sensibiliser la population aux bons gestes."

Les sacs fermés, l’un des fléaux du Sybert

La principale erreur que rencontre le Sybert et qui pose problème au centre de tri, ce sont les sacs-poubelle fermés dans le bac jaune. "Nous n’ouvrons pas les sacs fermés au centre de tri, donc les déchets imbriqués dans un sac-poubelle ne peuvent pas être triés par la machine et le sac-poubelle n’est pas recyclable", détaille Guillaume Sellier, "la meilleure solution, c’est de mettre les déchets séparés les uns des autres dans un sac chez vous et de les jeter en vrac dans le bac jaune."

Carcasse de mouton, de chevreuil, excréments, pot d’échappement, casseroles, acide…

Les erreurs de tri, tout le monde en fait, mais il y a les erreurs de tri involontaires et les erreurs de tri intentionnelles. Régulièrement, le Sybert rencontre des objets particulièrement insolites dans son centre de tri dont certains peuvent mettre la santé du personnel en danger. "On trouve de tout au centre de tri, il n’y a pas longtemps, on a retrouvé une carcasse de mouton, une carcasse de chevreuil, 100kg d’excréments, une scie à métaux, des extincteurs, des casseroles, une batterie lithium-ion, un pot d’échappement, de l’acide, des seringues… entre autres", énumère le responsable du centre de tri.

Les capsules de protoxyde d’azote ne vont pas à la poubelle

Et l’un des déchet les plus récurrent et particulièrement dangereux pour les femmes et les hommes qui travaillent sur le circuit de tri, ce sont les capsules de protoxyde d’azote. Normalement, les capsules de protoxyde d’azote sont utilisées pour cuisiner, mais son usage détourné par de nombreux adolescents pour bénéficier d’effets euphorisants lors de soirées entraîne une sur-consommation et de très nombreuses erreurs de tri. "Ces capsules peuvent flamber donc ça provoque régulièrement des départs de feu, c’est dangereux et en plus, ces erreurs de tri coûtent cher à la collectivité", précise Guillaume Sellier. Les capsules de protoxyde d’azote doivent être amenées en déchetterie.

+ 10% d’erreurs de tri pendant les fêtes

Entre décembre et début janvier, les habitants du territoire du Sybert (Grand Besançon Métropole - communauté de communes Loue Lison - communauté de communes du Val Marnaysien) font plus d’erreurs de tri avec leurs déchets. En période de fêtes de fin d’année, les déchets sont plus nombreux et plus variés, c’est pourquoi une « remise à niveau » des bon réflexes de tri peut être utile. C’est ce que nous avons réalisé avec André Terzo et Guillaume Sellier dans une vidéo.

Infos +

Le Sybert compte 35 valoristes et 10 personnes qui accompagnent, encadrent les équipes, ainsi que des caristes.

Le centre de tri fonctionne 5 jours sur 7, du lundi au samedi, de 6h à 21h avec deux équipes de personnels. En cas de jour férié dans la semaine, il est amené à fonctionner le samedi.

Infos pratiques

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