Banque de France: « Il y a encore quelques petits nuages gris »

Comme tous les ans, la Banque de France a sondé les chefs d’entreprise francs-comtois. D’après cette enquête, 2012 sera l’année de la prudence. 

Après l’année du redressement en 2010 et de la consolidation en 2011, cette année sera celle de la prudence. C’est ce qui ressort des 860 questionnaires recueillis dans le cadre de l’enquête annuelle de la Banque de France.

« En effet, il y a encore quelques petits nuages gris dans le paysage, mais, fondamentalement, il n’y a pas de crainte d’un effondrement de l’activité. Tout le monde n’est pas encore rasséréné, mais on est un peu moins dans l’inquiétude », a estimé ce jeudi à Besançon Patrick Bernard, directeur régional de la Banque de France. L’heure n’est pas encore à l’optimisme, mais on est loin du catastrophisme ambiant des années 2008-2009.

Jacques Robin, chargé des affaires régionales confirme ce constat: « Il y a un manque de visibilité, mais pas de situation dégradée ». A tel point que les chiffres d’affaires sont annoncés à la hausse : + 3,2% dans l’industrie et + 2% dans les services marchands. Petit bémol: le BTP qui envisage un repli de 1%.

Les chefs d’entreprises prévoient cependant un repli des effectifs. Dans l’industrie, ce sont surtout les intérimaires, véritable variable d’ajustement, qui vont trinquer. L’effort d’investissement devrait être maintenu dans l’industrie, ce qui constitue une véritable note d’optimisme.

Surtout que l’année 2011 s’étaient déjà caractérisée par un net redressement de l’investissement (+27% dans l’industrie), alors que « le contexte international a plombé l’ambiance vers la fin de l’année ». En termes de chiffres d’affaires, l’industrie a fait un peu moins bien que prévu (5,8% de progression au lieu de 7,8% attendu), tandis que les services et le BTP ont dépassé les prévisions avec des augmentations de chiffres de 6,4% et 4,7%. En toute logique, les effectifs salariés ont gonflé de 2,4%.

En revanche, la rentabilité s’est dégradée en 2011 dans l’industrie et le BTP avec un coût des matières premières de l’énergie qui a flambé. Il est vrai que dans un contexte de concurrence exacerbée, il est difficile de répercuter les hausses de prix.

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