Banque Populaire Bourgogne Franche-Comté : histoire régionale d’une crise mondiale

En France comme ailleurs, la crise du covid a bouleversé la quasi-totalité des acteurs économiques. Une récession sans précédent a frappé le pays durant les deux mois de confinement, et ses effets se font sentir. Comment nos acteurs régionaux ont su faire face et évoluer ? Éléments de réponse avec la Banque Populaire Bourgogne-Franche-Comté, qui, comme beaucoup, a dû mettre en place de nombreux dispositifs d’urgence à destination de ses clients…

La Banque Populaire à Besançon ©DP ©

« Le rôle du banquier, c’est de soutenir le territoire. » Bruno Duchesne, Directeur Général de la Banque Populaire Bourgogne Franche-Comté, comprend bien la responsabilité qu'un tel dicton implique lors d'une crise comme celle-ci.

Une récession sans précédent

« C’est une récession sept fois plus forte que toutes les récessions passées » assure-t-il ; « avant, on observait des baisses de 7 à 8% du PIB lors des grosses récessions. Celle-ci, on a perdu 35% de PIB en un mois de confinement ».

Face à ce constat, la Banque Populaire Bourgogne-Franche-Comté a dû rapidement agir pour continuer à soutenir les acteurs économiques du territoire.

Durant le confinement (mars à mai)

Déjà, elle a dû assurer la continuité du service dès le début du confinement, malgré les restrictions sanitaires.

Première phase du déconfinement (mai à juin)

Une fois le confinement partiellement terminé, il a fallu organiser la reprise de l’activité. La BPBFC a donc :

« En deux mois, on a réalisé autant de crédits aux entreprises qu’en un an » ajoute Bruno Duchesne.

Et maintenant ?

Ces premières mesures d’urgence, d’adaptation étaient nécessaires. Mais repousser les échéances, faire des prêts, ce n’est pas supprimer les problèmes de trésorerie des entreprises. « La question désormais, c’est Comment rembourser ? » questionne le Directeur Général.

« On le pressent : ceux qui sont en difficulté maintenant n’iront pas miraculeusement mieux en septembre ou en fin d’année, lorsque les échéances repoussées reviendront » devine-t-il.

Face à cela, Bruno Duchesne considère que la solution passera par « le reprofilage de la dette ».

« On imagine un outil de prêt participatif, peut-être de l’Etat » estime l’expert, qui rappelle également que la BPBFC est acteur du fond régional Défi 3, plan de relance de la Région.

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