Besançon : prison ferme pour une rixe à la sortie d’une discothèque

Deux Bisontins de 19 et 21 ont été reconnus coupables d’avoir agressé un groupe de jeunes qui sortait d’une discothèque de Besançon, dimanche 21 septembre 2014 à l’aube. Ils ont été condamnés à quatre et trois mois de prison ferme par le tribunal correctionnel de Besançon, ce mardi 23 septembre 2014, et à la révocation d’une peine de sursis.

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Les versions divergent sur ce qui s'est vraiment passé à la sortie de la discothèque le Copacabana, chemin de Casamène à Besançon, à l'aube du dimanche 21 septembre 2014. Une rixe a éclaté entre un groupe de six jeunes, trois filles et trois garçons, qui sortait de l'établissement nocturne et trois autres jeunes en voiture. Ces derniers étaient jugés en comparution immédiate, ce mardi 23 septembre 2014 devant le tribunal correctionnel de Besançon.
Selon l'accusation, l'un des automobilistes, âgé de 19 ans, a "cogné" une jeune fille au visage, en la menaçant avec son ceinturon, avant de frapper l'un de ses amis avec une bouteille en verre, lui entaillant le crâne. "Oui, il y a eu des coups échangés", mais il "a donné des coups, car lui-même en a reçu", plaide l'avocate du jeune homme, Me Florence Fregeac-Gaillard.

Gaz lacrymogène pour "calmer tout le monde"

Le deuxième automobiliste, âgé de 21 ans, aurait également frappé un jeune homme, qui s’est évaporé à l'arrivée de la police. Mais selon l'avocat du prévenu, Me Christophe Bernard, "personne ne l'a vu donner un coup avec une bouteille" et ce "soi-disant coup est médicalement non prouvé".
Le troisième larron a de son côté aspergé l'ensemble des acteurs de la rixe avec une bombe lacrymogène pour "calmer tout le monde", ce que tous reconnaissent. Poursuivi pour avoir utilisé cette bombe dont l'usage est interdit, il a été relaxé comme le demandait son avocat Me Julien Vernet. Ce dernier a dénoncé "une vision purement manichéenne de l'affaire avec les gentils d'un côté et les méchants de l'autre, alors que des coups ont été échangés de la part des deux groupes". Son client a en revanche été condamné à 15 jours de prison, aménageables, pour avoir tenté de s'échapper de sa garde à vue.

Déjà condamnés pour violences

La procureure Emeline Herliet, oppose les "versions divergentes et variantes" des deux agresseurs présumés aux "versions constantes" des victimes. Pour le plus jeune, elle requiert six mois de prison, ainsi que la révocation d'un sursis émanant d'une condamnation de 2013.  Pour le plus âgé, elle requiert trois mois d'emprisonnement et la révocation d'un sursis antérieur. Les deux hommes avaient déjà été condamnés à plusieurs reprises pour des faits de violences. Le premier a finalement été condamné à quatre mois de prison, avec mandat dépôt, et à la révocation de son sursis à hauteur de trois mois. Le deuxième a écopé de trois mois de prison, avec mandat de dépôt, et de la révocation du sursis à hauteur trois mois.

Les victimes, n'étaient ni présentent, ni représentées au procès.

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