Besançon : un adolescent de 15 ans blessé par balle lundi à Planoise est décédé

Un adolescent de 15 ans est décédé dimanche après avoir été gravement blessé par balles lundi dans le quartier Planoise de Besançon, sur fond de trafic de stupéfiants, a-t-on appris de source proche du dossier. La victime est décédée dimanche vers 18 heures à l'hôpital, a précisé cette source.

© Alexane Alfaro

Lundi en milieu d'après-midi, l'adolescent et un autre jeune de 16 ans, toujours hospitalisé dimanche, ont été touchés au thorax par des projectiles de 9 millimètres, avait expliqué après les faits le procureur de la République de Besançon Etienne Manteaux. Le ou les tireurs se déplaçaient a priori "à pied", a-t-il ajouté.

D'après les premières investigations, "le levier présumé du passage à l'acte serait le trafic de stupéfiants", a précisé la source proche du dossier. "Besançon vient de vivre une nouvelle étape dramatique liée au trafic de stupéfiants qui gangrène les villes et tue nos jeunes", avait réagi sur Twitter lundi la maire écologiste de Besançon Anne Vignot qui a participé vendredi à un rassemblement contre la violence dans ce quartier populaire de l'ouest de la ville.

"J'appelle à l'apaisement. Il faut sortir de cette spirale de la violence", avait déclaré dans la presse locale le préfet du Doubs Jean-François Colombet, craignant des représailles. Le 14 et le 16 août, deux frères avaient également été blessés par balles dans le même quartier. L'enquête menée en co-saisine par la police judiciaire et la sûreté départementale de Besançon n'a pour l'instant pas établi de lien éventuel entre ces deux épisodes de tirs.

Des CRS spécialisés dans la lutte contre les violences urbaines dans les quartiers sensibles sont arrivés lundi soir à Besançon pour veiller au maintien du calme.

De violents affrontements entre deux bandes rivales

Entre novembre 2019 et mars 2020, le quartier de reconquête républicaine (QRR) de Planoise, qui compte 20.000 habitants, a été le théâtre de violents affrontements entre deux bandes rivales qui se disputaient le contrôle du trafic de stupéfiants. Cette guerre de gangs avait donné lieu à 18 épisodes d'échanges de coups de feu, faisant 11 blessés au total dans les deux camps, dont des mineurs, et un mort de 23 ans.

L'enquête sur l'homicide est toujours en cours, mais 57 personnes au total ont été mises en examen pour ces épisodes de tirs, dont sept ont déjà été condamnées à des peines de 3 à 10 ans d'emprisonnement. D'autres doivent être jugées à l'automne.

(AFP)

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