Besançon : un magnétiseur jugé pour des viols et agressions sexuelles sur des patients

Un magnétiseur de 53 ans, accusé de plusieurs viols et agressions sexuelles sur des patients commis entre 2012 et 2014 mais qui soutient n’avoir pratiqué que des « gestes thérapeutiques« , comparaît depuis lundi devant la cour d’assises du Doubs.

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L'homme, un thérapeute réputé installé à Dammartin-les-Templiers (Doubs), est poursuivi pour "viols et agressions sexuelles par personne abusant de l'autorité conférée par sa fonction". Chemise sombre et cheveux poivre et sel, ce fils d'agriculteurs, dont le père avait déclaré un "don de magnétiseur", s'est présenté serein devant les jurés.

"La seule chose que je peux me reprocher, c'est de ne pas avoir assez expliqué mes thérapies", a déclaré cet homme décrit comme "serviable", mais aussi "autoritaire" et multipliant les "allusions sexuelles" peu respectueuses envers les femmes.

Deux plaintes pour viols et agressions sexuelles déposées en 2014

L'enquête a débuté en 2014 après le dépôt de deux plaintes pour viols et agressions sexuelles à l'encontre de cet homme, à l'époque en couple et père d'un enfant, qui exerçait également la digitothérapie. Les investigations de la gendarmerie ont permis de remonter à une douzaine de patients décrivant des pénétrations digitales pratiquées dans son cabinet, ainsi que des touchers au niveau du sexe. Sept personnes - un homme et six femmes - se sont constituées partie civile.

En avril 2014, il a été placé sous contrôle judiciaire avec interdiction d'exercer. Mais malgré cette interdiction, il a continué son activité, entraînant son placement en détention provisoire. Au sujet des agressions sexuelles, il reconnaît avoir pratiqué des touchers et des massages sexuels, mais il affirme qu'il s'agissait de "techniques de manipulation".

En revanche, l'accusé, défendu par Me Catherine Bresson, conteste catégoriquement les quatre viols qui lui sont reprochés, reconnaissant seulement une relations sexuelle consentie avec une patiente.

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(Source : AFP)
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