Doubs : en 2023, la police nationale affiche le meilleur taux d’élucidation depuis une décennie

Le directeur interdépartemental de la police nationale du Doubs Yves Cellier et le commissaire David Gagliardi, chef de la circonscription de Besançon ont dressé lundi 29 janvier 2024 le bilan 2023 de l’action de la police nationale du département du Doubs. 

© Cassandre B.

Cette année, le bilan de la délinquance sur la zone police du département fait état de résultats "tout à fait flatteurs" a annoncé en préambule Yves Cellier. Pour rappel, la zone police compte trois circonscriptions : Besançon, Montbéliard et Pontarlier, et seulement 12 communes du département mais qui, représentent à elles seules "près de la moitié de la population du Doubs et 60% de l’activité délinquante de ce département" a rappelé le commissaire divisionnaire. Premier constat donc, la délinquance est plutôt un phénomène urbain dans le département. 

De ce bilan de l’année 2023, il ressort surtout que la délinquance générale (tout type de délinquance portée au service de police) est en diminution de plus de 5% par rapport à l’année précédente. Autre bonne nouvelle, l’augmentation du nombre des faits élucidés est elle, en hausse de presque 7%, ce qui porte le taux d’élucidation à 47,4%. "Le meilleur taux d’élucidation depuis une décennie" s’est réjoui Yves Cellier.

Des résultants encourageants et qui sont, en partie, à mettre "au crédit des policiers qui travaillent au quotidien sur le département" a précisé le directeur interdépartemental. 

Un effondrement de la délinquance de voie publique

La délinquance voie publique est elle aussi en baisse "encore marquée cette année". Une diminution de 12,7% par rapport à l’année dernière. Elle ne représente en 2023, plus que 25% de la délinquance générale, quand en 2015 elle en représentait encore 40%.  

Sur les trois circonscriptions, la police nationale identifie deux bassins majeurs de criminalités : Besançon et son quartier de reconquête républicaine Planoise qui représente 60% de la délinquance et Montbéliard avec celui de la Petite Hollande (30%). Avec un taux de "seulement" 10% de la délinquance de la zone police, Pontarlier n’a pas de "signature particulière" a précisé Yves Cellier.

Les violences intrafamillales en "hausse constante"

Parmi les préoccupations majeures, la lutte contre les produits stupéfiants sollicite les services de police à raison de quatre procédures par jour, soit une augmentation des procédures de près de 13% entre 2021 et 2023. À Besançon, de 35 points de deal en 2018, seulement six sont encore clairement identifiés dans la ville dont 3 à Planoise. Parallèlement, le phénomène d’Ubershit s’est, en revanche, déployé notamment dans la cité bisontine a précisé le commissaire Gagliardi.

L’autre préoccupation concerne les violences intrafamiliales et conjugales qui sont elles, "en hausse constante" avec en 2023 1.100 victimes de violences intrafamillales dont 872 victimes de violences conjugales (809 en 2021, 829 en 2022). Même s’il reconnaît que "des progrès restent à faire" en matière de prise en charge, Yves Cellier assure que la police a "professionnalisé et amélioré nos capacités d’accueil et des conditions de prises en charge des victimes". 

Légère compensation, les auteurs de ces violences sont plus régulièrement interpellés. Auparavant, le taux d’élucidation "qui n’était pas satisfaisant" en 2015 avec 47,67% "bien en deçà de la moyenne nationale (NDLR : environ 54%)". Aujourd’hui il est d’un peu moins de 62% ce qui, pour Yves Celleier, implique que désormais "les deux tiers des victimes de violences peuvent espérer voir leur affaire élucidée dans l’année".

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