Blocage du CA de l’Université de Franche-Comté en 2017 : les 19 étudiants réfutent l’ensemble des chefs d’accusation

Le 14 février 2017, 19 étudiants avaient perturbé le conseil d’administration du l’Université de Franche-Comté qui se déroulait au siège à Besançon. La police était intervenue avec force pour les expulser. Plusieurs étudiants avaient été placés en garde à vue. Un an plus tard, dans un communiqué du 6 mars 2018, les jeunes réfutent l’ensemble des chefs d’accusation portés contre eux et organisent un rassemblement jeudi 8 mars.

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Les 19 étudiants se réunissent pour déclarer une nouvelle fois dans un communiqué : "L’occupation du CA se faisait de façon pacifique : les membres de l’administration discutaient et mangeaient de la brioche avec les étudiant-e-s venu-e-s lire une liste de revendications, comprenant celle de ne pas voir s’installer la sélection en master à l’université. Plus largement, cette action s'inscrivait dans une lutte pour une fac émancipatrice, pour un lieu de savoir libre et gratuit. Pour mettre un terme à cette contestation, la police est intervenue avec une violence inouïe." 

"Séquestration en réunion", "dégradation en réunion"…

Après l'irruption des policiers en tenue anti-émeute, 17 personnes ont été placées en garde à vue pendant 24 heures et deux autres pendant 45 heures pour "séquestration en réunion". 

Suite à cela, les étudiants pensaient qu’"au vu du temps qui s'était écoulé, sans nouvelle de cette affaire et du peu de choses dont on pouvait nous accuser, que l'histoire avait été classée", indiquent-ils. "Quelle ne fut pas notre surprise lorsque nous avons reçu la semaine du 19 février 2017 une convocation pour une composition pénale le 8 mars avec comme chef d'accusation "dégradation en réunion"". Onze personnes ont alors été convoquées. 

Aujourd'hui, huit étudiants "ne savent pas ce qui les attend pour l'instant" et un étudiant serait concerné par un jugement en correctionnelle.

Des poursuites pour "séquestration" qui n'ont pas abouti

Le communiqué des étudiants pensent que les poursuites pour "séquestration" n'ayant pas pu aboutir,"l'État à travers la justice, cherche à sauver sa face en trouvant un nouveau chef d'inculpation". Selon eux, "il s'agit avant tout de justifier un minimum ces nombreuses gardes à vue et tout le battage médiatique orchestré par la procureure au moment des faits, qui n'hésitait pas utiliser le terme de méthode terroriste pour qualifier cette occupation."

Enfin, les 19 personnes ayant participé à l'interruption du conseil d'administration de l'Université de Franche-Comté le 14 février 2017 déclarent "réfuter l'ensemble des chefs d'accusation portés contre nous et affirmons que nous resterons solidaires les uns des autres face à la justice." Ils appellent au rassemblement jeudi 8 mars 2018 à 9h30 devant le tribunal de grandes instances de Besançon "pour soutenir les personnes qui passeront devant le délégué du procureur."

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