Braquage d’une chocolaterie à Besançon: la vendeuse avait tout inventé

En avril dernier, la gérante de la Chocolaterie De Neuville, au centre-ville de Besançon, affirmait avoir été braquée et poignardée par deux individus. La police a finalement découvert qu’elle mentait et qu’elle avait détourné 30.000 euros en deux ans.

Le 13 avril 2013, la jeune vendeuse de 26 ans avait appelé la police, affirmant avoir été braquée et blessée par deux hommes cagoulés dans la chocolaterie de la place du Huit-Septembre. En témoignait sa blessure au ventre, à l'arme blanche.

Mais les enquêteurs de la sûreté départementale se sont rapidement rendus compte que l'angle de la blessure ne correspondait pas à la position qu'aurait dû avoir un hypothétique agresseur. Par ailleurs, malgré un appel à témoins de la police, personne ne semblait avoir assisté à une attaque perpétrée un samedi à 10h30 en plein centre-ville, soit à une heure de grande affluence.

Elle reconnaît avoir détourné 30.000 euros

Ces sérieux doutes sur la véracité des déclarations de la gérante ont mené à son placement en garde-à-vue mardi. La jeune femme a fini par reconnaître avoir détourné 30.000 euros en deux ans. Pressée par la direction de la chaîne à laquelle appartient son commerce de transférer cette somme, elle a monté de toute pièce ce braquage imaginaire et s'est blessée elle-même.

La commerçante a été présentée ce mercredi 15 mai 2013 devant le substitut du procureur Thomas Hirth. Elle est ressortie avec une convocation devant le tribunal correctionnel pour répondre des faits "d'abus de confiance et dénonciation mensongère", le 28 juin 2013.

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