Budget : l’effort demandé par Bayrou repose beaucoup sur l’État, selon Moscovici

Le premier président de la Cour des Comptes Pierre Moscovici, interviewé mardi 15 juillet 2025 sur LCI, a insisté sur le fait que l'État était particulièrement touché par les pistes d'économies présentées plus tôt dans la journée par le Premier ministre François Bayrou.

Pierre Moscovici, premier président de la Cour des comptes © CC2 Cour des comptes

Avec le gel des dépenses l'an prochain (à l'exception du coût de la dette et des dépenses supplémentaires pour le budget des armées), la suppression de 3.000 emplois publics ou encore le non-remplacement d'un fonctionnaire sur trois partant à la retraite, "au final, l'effort repose beaucoup sur l'État", a observé M. Moscovici.

"C'est l'État qui est touché, beaucoup plus que les collectivités locales et beaucoup plus que la sécurité sociale et l'assurance maladie", a-t-il affirmé. Or "l'État a déjà contribué pas mal ces deux dernières années", selon lui.

François Bayrou "a raison de dire que la priorité maintenant doit être au désendettement, que le désendettement français est un impératif", a estimé M. Moscovici, qui approuve au passage "l'ampleur de l'effort qui est demandé" par le chef du gouvernement, de l'ordre de 43,8 milliards d'euros d'économies pour l'année prochaine.

Les principales mesures, "assez efficaces financièrement (...) ne sont pas non plus des mesures structurelles", a-t-il par ailleurs estimé.

(AFP)

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