"Une habitante du village de Sainte-Croix a été placée en détention provisoire après son arrestation le 2 novembre dans la région, par une patrouille des gardes-frontières. Elle est suspectée d'avoir incendié son logement et d'être impliquée dans la disparition de son logeur", a annoncé mercredi 5 novembre la police du canton de Vaud (ouest de la Suisse) dans un communiqué.
Mardi, des sources concordantes avaient indiqué à l'AFP qu'une Française résidant dans ce canton avait été interpellée après la découverte d'un corps coupé en deux à Fedry, un petit village de Haute-Saône, en France voisine. Selon ces sources, cette femme a été identifiée comme la locataire de l'appartement d'un Suisse de 75 ans porté disparu depuis la veille et qui pourrait être la victime.
"Bien qu'à ce stade les mesures d'identification formelles soient toujours en cours, les premiers éléments de l'enquête menée sur place (...) laissent penser qu'il pourrait s'agir de la personne disparue à Sainte-Croix", a indiqué la police vaudoise. La suspecte et la victime présumée vivaient dans cette localité suisse proche d'Yverdon-les-Bains (ouest), à environ 100 km à vol d'oiseau de Fedry, et toute proche de la frontière française.
La femme interpellée fait selon la police vaudoise l'objet d'une instruction pénale. Elle est également suspectée d'avoir incendié son logement le jour de son arrestation.
Retrouvé samedi sur les berges de la Saône, le cadavre, seulement vêtu d'un caleçon, était "sectionné en deux parties au niveau de la taille et recouvert d'une substance blanche". Il portait "une brûlure au niveau du dos, plusieurs
plaies sur le crâne, sur une main, au niveau des cervicales et au niveau du tronc", a indiqué le procureur de Vesoul Arnaud Grécourt. D'après les premiers résultats de l'autopsie, la victime aurait succombé à une hémorragie due à une blessure par arme blanche à la poitrine. Son corps aurait été découpé après le décès.
Une coordination entre les autorités des deux pays s'est mise en place, a précisé la police vaudoise, précisant que côté français l'enquête est menée par le tribunal judiciaire de Vesoul, alors que côté suisse elle est conduite par les inspecteurs de la police de sûreté.
(AFP)
