Camponovo : l’assureur bisontin abandonne définitivement le projet de reprise

Après avoir capitulé à l’idée de reprendre la librairie bisontine fin juillet, l’assureur-repreneur a tenté de monter un nouveau plan de reprise avec, notamment, le soutien financier des 39 salariés en leur demandant une adhésion à hauteur de 3 000 euros chacun. Les salariés sont restés circonspects et les dirigeants socialistes de Besançon sont « choqués« 

©

Etrange. Après avoir abandonné son plan de reprise fin juillet au motif que son projet "ne recueillait pas l'adhésion du personnel", Philippe Guyot-Jeannin est revenu auprès des salariés en début de semaine avec un nouveau plan de reprise. Cette fois, il leur a demandé une adhésion en gage de soutien à son projet à hauteur de 3 000 euros. 

Des salariés sont restés réservés sur la méthode. Pour eux, ce n'était pas aux salariés de choisir un repreneur mais au propriétaire actuel de la librairie. Selon une déléguée syndicale, l'assureur est revenu cette fois "sans documents" à présenter aux salariés sur ce plan de reprise avec adhésion financière des salariés. 

Pour Philippe Guyot-Jeannin, qui semblait pourtant avoir à coeur de reprendre la seule librairie universitaire du centre-ville, c'est terminé. Après deux mois de tergiversations, le dossier semble, de son côté,  définitivement enterré 

Les élus socialistes choqués :  "appel à la dignité"

 Dans un communiqué, Jean-Louis Fousseret, Marie-Guite Dufay et Claude Jeannerot se sont déclarés choqués par la proposition du repreneur auprès des salariés de Camponovo leur demandant de consigner une somme de 3 000€ en gage de soutien à son projet,  "Il est inacceptable d’exercer ainsi des pressions psychologiques fortes sur le personnel de la librairie, désorienté par les annonces contradictoires successives intervenues ces dernières semaines". Et de rajouter " Toutes les pistes ont été imaginées, tous les moyens mobilisés pour qu’une reprise de la librairie « historique » du centre-ville de Besançon puisse intervenir dans les meilleures conditions possibles, pour préserver l’activité et l’emploi. Ces conditions demeurent réunies et sont prêtes à être activées dès que le propriétaire de l’établissement aura négocié avec un repreneur crédible, et sans qu’il soit besoin pour cela d’exercer aucun chantage auprès des salariés ni de qui que ce soit".

Reste chaque jour qui passe, l'avenir de la librairie s'assombrit. Les rayons ne sont pas alimentés pour la rentrée. Manquer le mois de septembre serait fatal pour "Campo".

Quitter la version mobile