Ce que l’on sait de la fusillade mortelle de dimanche soir à Besançon

Le procureur de Besançon, Etienne Manteaux, a convié la presse locale à une conférence lundi 9 mars 2020 pour évoquer la fusillade mortelle qui s’est produite hier soir faisant un mort et un blessé. Il s’agirait d’un nouveau règlement de compte entre trafiquants de drogue.

Etienne Manteaux, procureur de la République de Besançon ©Hélène Loget © Alexane Alfaro

Vers 21h30, des témoins du quartier Saint Ferjeux ont donné l'alerte aux forces de l'ordre. Le véhicule des victimes a d'abord été heurté par l'arrière au niveau de l'avenue Siffert. Il a ensuite percuté un feu tricolore. Un témoin a vu une personne sortir de cette voiture.

Le conducteur de 23 ans a été tué d'une balle dans la nuque. Son autopsie est prévue mardi 10 mars. Son passager de 21 ans a été grièvement blessé à l'épaule et au flanc. Il a été opéré. Il est hors de danger, selon Etienne Manteaux.

"Il est encore difficile de savoir s'il y avait un ou plusieurs auteurs" a indiqué le procureur. Cependant, l'enquête a déjà révélé que les coups de feu ont été tiré de l'habitacle d'une voiture. Le véhicule des victimes a reçu au "moins 15 impacts de balle".

Les enquêteurs de la police judiciaire et de la sûreté départementale, en charge de l'enquête, "n'excluent pas un lien" avec les incidents des derniers mois dans le quartier sensible de Planoise, a indiqué le parquet de Besançon.

15 personnes en garde à vue liées au trafic de stupéfiants

Parallèlement, une vingtaine de personnes ont été interpellées tôt lundi matin à Besançon, notamment à Planoise, lors d'une opération menée par le Raid et la BRI et qui a mobilisé près d'une centaine de policiers, selon des sources proches de l'enquête. "Ces interpellations étaient prévues de longue date", précise le procureur. Quinze personnes sont actuellement en garde à vue sur commission rogatoire. "Elles sont de près ou de loin liées au trafic de stupéfiants", souligne-il.

Des stupéfiants et "au moins une arme" ont été saisies, a-t-on ajouté, précisant que les gardes à vue pourront durer jusqu'à 96 heures.

(avec AFP)

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