Comment devient-on antiquaire ?

Tous les professionnels sont d’accord sur un point : c’est « par passion » que l’on arrive aux antiquités. Ce métier sera mis à l’honneur ce week-end et jusqu’au 11 novembre à Micropolis à Besançon, à l’occasion du salon Intemporel. Antiquaires et galeristes vous y attendent.

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La passion des antiquités est à partager durant cinq jours dans la capitale comtoise. Une trentaine de professionnels y présentent leurs plus belles pièces et jouent le jeu du mariage avec l’art contemporain. L’association est plutôt inattendue mais fonctionne bien. Quand un vieux salon des antiquaires, qui a déjà célébré 39 éditions, et une jeune foire d’art contemporain s’unissent, cela donne "Intemporel" : un événement qui réunit passionnés et simples amateurs d’art.

Deuxième mariage de l'art contemporain aux antiquités

Cette année célèbre la deuxième édition de ce rendez-vous particulier où marchands de meubles, tapis et bijoux anciens côtoient une dizaine de galeristes et artistes contemporains (sculpteurs, graphistes, peintres…) dans les allées du parc Micropolis. Le public est invité dans le hall A2 (et non plus B1) pour acheter, vendre, échanger ou simplement contempler.

Christophe Richeme, des antiquités Pêle-Mêle à Montmorot, qui sera placé juste à l’entrée du salon, rappelle qu'il s'agit avant tout d'une histoire "de passion et de passionnés". Il est lui-même dans le métier depuis 22 ans.

Ce cusinier, pâtissier et chocolatier de formation s'est reconverti dans les antiquités car il aimait "l'histoire des objets, des pays auxquels ils sont rattachés et le contact avec les gens."

Connaître le milieu avant de se lancer

Mais pour se lancer, il faut bien sûr avoir une connaissance du milieu et une trésorerie, entre autres. "Comme dans tous les métiers, il y a une différence entre ceux qui sont professionnels et ceux qui font ça sous le manteau, sans réelle connaissance." Il y a également beaucoup de variantes, comme l'exlique cet antiquaire. "Certains de mes confrères se sont spécialisés dans les peintures, le luminaire, les bijoux..." Lui est généraliste, même s'il avoue avoir des préférences pour certaines pièces, comme l'horlogerie notamment.

Sur ce salon, il a notamment choisi de placer côte à côte une commode Louis XV et deux fauteuils art déco. "J’aime marier les époques et les différents bois. Beaucoup de choses n’ont pas vieillies, c’est leur côté intemporel que je mets en avant." 

On trouvera aussi sur son stand des lustres, un bureau art déco, des tableaux francs-comtois "qui sont très prisés sur ce salon", mais aussi des objets insolites comme une cage à oiseau qui fait pendule ou une horloge avec sonneries au quart : "ce qui n’est pas très courant", reconnait l’antiquaire. Tout comme cette volière en fer forgé hexagonale ou cette statue de l’artiste lédonien Mazaroz, ami de Courbet, parmi les autres pièces rares.

À noter que deux expositions seront proposées en parallèle cette année, par l’ISBA (Institut Supérieur des Beaux-Arts) et la collectionneuse Madeleine Millot-Durrenberger. Des visites guidées de médiation sur l'art contemporain et des stands des antiquaires seront aussi proposées sur place.

Informations pratiques
À Micropolis. Du 7 au 11 novembre, de 10h à 19h. Entrée : 6 euros.

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