Corps d’une mère et ses enfants repêchés en Saône-et-Loire : la noyade “privilégiée”

L’hypothèse de la noyade d’une mère et ses deux enfants, recherchés depuis deux mois et dont les corps ont été repêchés mardi dans un canal en Saône-et-Loire, était « privilégiée » vendredi, a-t-on appris auprès du procureur de la République de Mâcon, Karine Malara.

"La noyade est l'hypothèse privilégiée mais doit être encore confirmée par des analyses", a déclaré à l'AFP Mme Malara, en précisant que des analyses toxicologiques étaient toujours en cours. La magistrate a évoqué trois causes possibles de cette noyade : l'accident, le suicide ou "l'hypothèse d'un tiers" même si, dans l'immédiat, "aucun élément" ne conduit les enquêteurs sur cette piste, les corps ne portant "pas de traces de violence".

L'autopsie, pratiquée mercredi, a également permis de déterminer que les corps avaient pu séjourner "au moins trente jours" dans l'eau, soit "un délai compatible avec le jour de leur disparition", qui remontait au 28 janvier en fin d'après-midi. Ce jour-là, Sophie Zizzutto, 39 ans, qui résidait à Saint-Romain-sous-Gourdon (Saône-et-Loire), à environ dix kilomètres du lieu de la découverte des corps, avait été vue pour la dernière fois quand elle était allée chercher à l'école ses deux enfants, une fillette de 7 ans et un garçon de 3 ans.

"Fragile psychologiquement"

Décrite comme "fragile psychologiquement", la mère de famille avait quitté son domicile sans son téléphone portable et aucun mouvement bancaire n'avait été observé depuis le 28 janvier. Leur disparition avait été signalée le 31 janvier par son ex-mari, inquiet de ne pas parvenir à la joindre.

Les trois corps et le véhicule de Mme Zizzutto ont été repêchés mardi dans le canal du Centre entre Ciry-le-Noble et Génelard (Saône-et-Loire). Les enquêteurs de la gendarmerie cherchent désormais à "comprendre pourquoi elle est partie en laissant tout chez elle et sans prévenir personne", a ajouté Mme Malara. Considérées comme "inquiétantes", les disparitions de Mme Zizzutto et ses enfants avaient donné lieu à l'ouverture d'une information judiciaire. Après la macabre découverte, il a été mis fin à cette procédure, devenue une enquête préliminaire en "recherches des causes de la mort".

(Source : AFP)

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