Côte-d’Or : 20 ans requis contre le conjoint jaloux

Une peine de 20 ans de réclusion a été requise jeudi devant la cour d’assises de Côte-d’Or à l’encontre de l’employé municipal de Longvic, jugé pour l’assassinat de son collègue, dont il s’était convaincu à
tort qu’il était son rival.

"C'est avant tout une exécution de sang froid", a estimé l'avocat général Pascal Labonne-Colin, demandant que la peine soit assortie d'une peine de sûreté "des deux tiers" et d'un suivi socio-judiciaire. Le 7 juin 2013, à la mi-journée, Jean-Louis Oltra, 52 ans, employé municipal à Longvic (Côte-d'Or), avait pénétré dans les locaux des services techniques de la mairie et avait tiré deux fois sur son collègue de 37 ans.

Mortellement touché à la tête, la victime était décédée sur le coup. Quelques minutes auparavant, l'homme avait agressé à Dijon son ex-compagne "pour lui faire peur", lui assénant trois coups de bâton et tirant à la carabine à deux reprises en sa direction. Légèrement touchée au bras, elle avait pris la fuite. Depuis près d'un an, M. Oltra avait soupçonné à partir d'éléments futiles une relation entre son ex-compagne et son collègue de travail. La jeune femme avait mis fin à sa liaison avec l'accusé en février 2013.

L'expert psychiatre conclut à une altération du discernement

L'enquête a démontré que la jeune femme et la victime n'avaient aucun contact entre eux. Pour l'avocat général, l'accusé avait "bel et bien l'intention" de "supprimer la vie" de son ex-compagne, qu'il considérait comme "l'instigatrice de ses problèmes". Quant à son collègue de travail, M. Oltra avait "soigneusement, méthodiquement préparé le crime", a-t-il ajouté. Selon l'expert psychiatre, qui a conclu à l'"altération du discernement" de l'accusé, le quinquagénaire entretenait une "jalousie délirante" dans le domaine amoureux et a élaboré une "construction mentale à partir de coïncidences". Le verdict est attendu en fin de journée.

(Source : AFP)

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