Coup de frein sur la grande vitesse : la LGV Rhin-Rhône inachevée ?

Le gouvernement français pourrait renoncer à de nouvelles liaisons ferroviaires à grande vitesse afin de contribuer aux économies nécessaires pour restaurer l’équilibre des finances publiques, a annoncé ce mercredi le ministre délégué au Budget, Jérôme Cahuzac.

Alors que la branche est du TGV Rhin-Rhône n’est pas terminée vers Mulhouse (35 km) et vers Dijon (15 km) et que les branches sud et ouest semblent compromises depuis un moment, cette annonce confirme que la LGV Rhin-Rhône ne sera jamais achevée selon le projet initial comportant trois branches. Reste à savoir si le tronçon entre Belfort et Mulhouse, dont le financement est actuellement à l’étude, est également compromis.

La Cour des comptes, dans son audit de la semaine dernière, pointe du doigt les projets d'infrastructures de transport du quinquennat de Nicolas Sarkozy, dont le coût cumulé est de 260 milliards d'euros, dont un tiers à la charge de l'Etat et plus d'un autre tiers pour les collectivités locales.

La Cour a mis notamment en cause les 14 lignes nouvelles de TGV promises d'ici à 2020. Interrogé sur France 2, Jérôme Cahuzac a mis en cause l'ancienne majorité de droite.

"L'Etat, ceux qui le dirigeaient en son nom, ont prévu une multitude de projets sans avoir le début du commencement du moindre financement. Il y a eu un effet d'affichage", a-t-il dit. "Il faudra, je crois que la Cour des comptes a raison, élaguer dans les projets qui ont été proposés (...) Le gouvernement n'aura pas d'autre choix que de renoncer à certaines des options qui ont été privilégiées", a-t-il ajouté.

Il a estimé que la SNCF devrait plutôt se concentrer sur d'autres missions et a mis l'accent sur certains épisodes récents de retards importants sur les lignes traditionnelles.

"On peut se demander si prolonger telle ou telle ligne TGV pour un gain de temps marginal est préférable à l'entretien du réseau secondaire de transport ferroviaire, indispensable car utilisé par beaucoup", a-t-il considéré.
Cet entretien a fait défaut et cela "explique en très grande partie les retards considérables et le manque de fiabilité de ces dernières années", a-t-il ajouté.

(avec Le Figaro)

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