Covid-19 : adaptation des gestes barrières

Gestes renforcés • Pas de révolution mais des adaptations des gestes barrières liés au nouveaux variants qui de la Covid-19 qui s’avèrent plus contagieux. Il est désormais également conseillé de respecter une distance d’au moins deux mètres avec les autres-  même si les avis divergent à ce sujet  –  et de se taire (et de ne pas téléphoner) dans les transports en commun. 

CCO sweetlouise PXB © CCO sweetlouise PXB

L'agence régionale de Bourgogne Franche-Comté a rappelé les conclusions du Haut Conseil de la Santé Publique qui a a adapté ses recommandations en date du 18 janvier 2021.

Malgré la "menace" des nouveaux variants, l'Académie nationale de médecine recommande pour sa part "de ne pas modifier les gestes barrière tels qu'ils ont été définis et améliorés depuis plusieurs mois" mais de rappeler les bons comportements. Elle doute également de l'idée d'étendre la distanciation physique de 1 à 2 mètres entre deux personnes, une "proposition défendable en théorie mais inapplicable en pratique".

Faut-il porter des gants ?

cela n'est pas nécessaire selon l'Organisation mondiale de la Santé. Se laver les mains régulièrement protège mieux contre la COVID-19 que le port de gants en caoutchouc. Le virus peut se trouver sur les gants avec un risque de contamination si vous vous touchez le visage avec les gants.

Désinfection des poignées de portes, des  interrupteurs...

La principale voie de transmission du virus est se fait par les aérosols. Le virus peut survivre sur sur la peau durant 9 heures,  c'est quatre fois plus que la grippe.

Les surfaces externes ne seraient que de très faibles vecteurs de transmission de la Covid-19. Toutefois, si vous souhaitez désinfecter les surfaces, "les produits de nettoyage et désinfectants couramment utilisés (eau de Javel, éthanol 70%...) sont efficaces contre le COVID-19", peut-on lire sur le site du gouvernement.

De l’avis des experts, la charge virale du virus, c’est-à-dire sa capacité à contaminer, diminue très rapidement dans le milieu extérieur et, en quelques minutes, celui-ci n’est plus contaminant.

Selon les dernières publications scientifiques, le virus peut, dans certaines conditions, survivre sous forme de traces plusieurs heures à plusieurs jours sur une surface contaminée par des gouttelettes. Mais il s’agit de matériel génétique, et non pas de virus vivant.

Par principe de précaution, il peut toutefois être utile de nettoyer les surfaces fréquemment et récemment touchées par les mains d’autres personnes, notamment quand elles sont visiblement souillées.

Cela implique que :

  • il n’est pas utile de désinfecter le sol, les murs ou le courrier car ce sont des surfaces qui passent peu de main en main
  • quand on touche certaines surfaces fréquemment manipulées par d’autres (boutons de porte ou d’ascenseur, caddies de supermarché), il faut avant tout éviter de se toucher le visage et bien se laver les mains de retour à domicile ;
  • quand on sort, c’est le respect des mesures barrières et des mesures de distanciation sociale qui permet de se protéger efficacement du virus.

Ne pas parler dans les transports ne commun

L'Académie nationale de médecine a toutefois recommandé vendredi d'éviter de parler et de téléphoner dans les transports en commun, même masqué, mais a rejeté la nouvelle recommandation d'abandonner les masques artisanaux face à l'arrivée de variants plus contagieux du virus du Covid-19.

Suivant les recommandations du Haut Conseil de la Santé publique (HSCP), le ministre de la Santé Olivier Véran a appelé jeudi les Français à ne plus utiliser les masques artisanaux jugés insuffisamment filtrants, ni les masques en tissu industriels les moins filtrants (dits de "catégorie 2").

Un renforcement qui "relève d'un principe de précaution" mais qui "manque de preuve scientifique", a répondu vendredi l'Académie de médecine dans un communiqué, estimant que "l'efficacité des masques +grand public+ n'a jamais été prise en défaut dès lors qu'ils sont correctement portés".

"Un tel changement des recommandations concernant une pratique avec laquelle l'ensemble de la population avait réussi à se familiariser risque de susciter de l'incompréhension et de raviver les doutes sur le bien-fondé des préconisations officielles", poursuit l'Académie.

Porter le masque en permanence dans l'espace public "même quand la distanciation physique devient supérieure à 1 mètre", couvrir la bouche et le nez avec le masque...

Et le port obligatoire du masque dans les transports en commun, où la distanciation physique ne peut pas être respectée, "doit s'accompagner d'une précaution très simple: éviter de parler et de téléphoner", plaide l'Académie.

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