Covid-19 : la Bourgogne-Franche-Comté à nouveau au seuil d’alerte

En Bourgogne-Franche-Comté le taux d’incidence régional est passé de 33 à 49 cas pour 100.000 habitants en une semaine. Une hausse modérée qui n’a pour l’heure pas d’effet sur les hôpitaux et qui masque des disparités. Seuls les départements de Côte d’Or, de la Nièvre et de l’Yonne sont en dessous des 50 cas pour 100.000 habitants.

File d'attente dans un laboratoire pour le test Covid © D Poirier

La Bourgogne Franche-Comté se situe juste en dessous du  seuil d'alerte en population général (49 cas pour 100.000 habitants)  et chez les plus de 65 ans (36).

Les autorités surveillent particulièrement le Jura qui dépasse désormais les 100 cas pour 1000.000 habitants. Un cluster a d'ailleurs été décelé à l'hôpital de Lons-le-Saunier où un malade du service de gériatrie a contaminé 14 autres patients.

"Grâce à la vaccination" estime l'agence régionale de santé, il n'y a pas d'impact pour l'heure de la circulation virale sur les hôpitaux. Les autorités sanitaires expliquent que cette hausse de la circulation du virus augmente pour tous la probabilité de rencontrer le virus. "Il est plus que jamais temps de se faire vacciner contre la Covid-19" insiste l'ARS.

En Bourgogne-Franche-Comté 89 % des personnes de plus de 12 ans et en âge de se faire vacciner ont au moins reçu une dose. La couverture vaccinale est désormais de 80 % chez les 12-17 ans.

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Les chiffres de santé publique France en Bourgogne Franche-Comté

Renouer avec les gestes barrière

Alors que la saison froide et l'humidité sont propices à la circulation de la Covid-19 mais aussi de la grippe et de la bronchiolite qui a bel et bien démarré dans la région. "Les défenses immunitaires collectives sont plus fragiles cette année (…) l'application des gestes barrières est aussi le moyen le plus efficace contre la transmission des autres virus)

Emmanuel Macron va s’exprimer mardi à 20 heures

Emmanuel Macron va s’adresser aux Français ce mardi 9 novembre à 20 heures, a confirmé l’Élysée. Cette allocution sera la première du chef de l’État depuis celle du 12 juillet.

Elle devrait être sur le même format en comprenant une partie "sur la situation sanitaire" et une autre "sur la reprise économique, les réformes qui sont conduites et sur l’ensemble des sujets qui traversent notre pays aujourd’hui", selon Gabriel Attal. Le porte-parole a souligné que la situation sanitaire était de nouveau préoccupante, car "l’Europe est redevenue l’épicentre de l’épidémie", avec une "reprise très forte" dans certains pays.

La reprise épidémique se confirme au niveau national

Baisse des températures, vaccination qui plafonne, relâchement des gestes barrières : les conditions sont réunies pour favoriser une reprise épidémique qui se confirme en France, après avoir déjà gagné une bonne partie de l'Europe.

"Toutes les régions sont touchées", résume Patrick Rolland, de la direction des régions de Santé publique France. Jeudi, l'agence nationale de santé publique faisait ainsi état de 9.502 nouveaux cas et d'un taux de positivité de 2,2% sur les sept derniers jours. Une semaine auparavant ce taux, qui mesure la proportions de cas parmi les personnes testées, n'était que de 1,8%.

Cette reprise s'est amorcée depuis le mois dernier, comme en témoignent d'autres indicateurs. La semaine du 25 octobre, le taux d'incidence, qui rapporte le nombre de nouveaux cas à l'ensemble de la population, s'inscrivait déjà en hausse de 12% par rapport à la semaine précédente.

"Ce taux d'incidence est en hausse pour la troisième semaine consécutive", précise Nicolas Methy, épidémiologiste à Santé Publique France.

Autre indicateur clé : le taux de reproduction, qui mesure le nombre moyen de cas secondaires provoqués par une seule personne infectée, est "au-dessus de 1" depuis trois semaines également, un seuil qui marque une relance de l'épidémie.

Le masque est d'ailleurs redevenu obligatoire cette semaine dans les écoles de 39 départements où les élèves avaient pu l'ôter.

Comment expliquer ce regain ?

"C'était prévisible" pour plusieurs raisons, a avancé vendredi sur France 2 Gilles Pialoux, chef du service des maladies infectieuses à l'hôpital Tenon. "La vaccination : elle plafonne, on n'a pas fait le plein. Les conditions hivernales : moins de ventilation, plus de regroupements, et la baisse des gestes barrières".

Côté vaccination, la France est en avance sur nombre de ses voisins avec près de 75% de sa population ayant reçu un schéma complet. Mais la cadence de l'été est retombée, avec l'impression d'avoir désormais atteint un plafond de verre.

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