Covid-19 : le “variant britannique” identifié en Côte-d’Or

La circulation des nouveaux variants du virus, en particulier le variant « Britannique », plus contagieux, a été identifié vendredi 22 janvier 2021 en Côte-d’Or,

© D Poirier

Un cas du variant britannique a été détecté et "fait craindre une recrudescence de l’épidémie" indique l'agence régionale de santé. "Il appartient à chacun de tout mettre en œuvre pour freiner la diffusion du virus".

Au niveau national, les autorités sanitaires vont lancer une nouvelle enquête, peut-être dès la semaine prochaine, pour évaluer la circulation en France des variants anglais et Sud-Africain du coronavirus.

"On est en train de préparer la prochaine enquête flash (réalisée sur deux jours: ndlr), il n'y a pas encore de date, ce pourrait être si possible la semaine prochaine", a déclaré un responsable de Santé publique France, Bruno Coignard, vendredi lors de la conférence de presse hebdomadaire de l'agence sanitaire.

Selon le bulletin épidémiologique publié vendredi, on recense "131 cas d'infections au variant VOC 202012/01 (Royaume-Uni) et 10 cas d'infections au variant 501Y.V2 (Afrique du Sud)" en France (20/01/21)

Mais ces données, tirées des remontées de terrain, "ne reflètent pas de manière exhaustive et représentative" la circulation en France de ces deux variants plus contagieux, selon Bruno Coignard.

Vendredi, le Premier ministre britannique Boris Johnson a annoncé que le variant du nouveau coronavirus détecté dans son pays et déjà présent dans une soixantaine d'autres semblait bien être non seulement plus contagieux, mais aussi plus mortel. 

Ce variant se transmet 30 à 70% plus facilement. Il est jugé responsable de la sévérité de la deuxième vague de nouveau coronavirus qui frappe actuellement le Royaume-Uni. "Il semble également maintenant qu'il existe des preuves que le nouveau variant, le variant qui a été identifié pour la première fois à Londres, et dans le sud-est (de l'Angleterre), peut être lié à un degré plus élevé de mortalité", a déclaré Boris Johnson à Downing Street.

"Beaucoup d'incertitude"

Pour les hommes âgés d'une soixantaine d'années, le risque de mortalité atteint 13 à 14 sur 1000 avec le nouveau variant, contre 10 sur 1000 avec la précédente forme de virus, a comparé le conseiller scientifique du gouvernement, Patrick Vallance.

Le variant Britannique et les autres...

"On ne voudrait pas focaliser nos efforts sur le variant britannique et se laisser surprendre" par d'autres, a-t-il souligné.  Toutefois, élargir l'enquête à d'autres variants que celui d'abord détecté en Angleterre "complexifie les choses" du point de vue technique, a reconnu M. Coignard, ce qui explique selon lui que la date précise du lancement ne soit pas certaine.

Pour la première enquête, les prélèvements positifs des 7 et 8 janvier ont été réanalysés en utilisant une technique de PCR particulière, celle de l'entreprise Thermo Fischer. Contrairement à d'autres PCR, cette analyse réagit différemment si on est en présence du variant anglais.

Après ce premier filtre, les prélèvements suspects ont été soumis à un séquençage génétique pour déterminer s'il s'agissait bien du variant.

Or, dans le cas du variant Sud-Africain, on ne dispose pas encore de tests PCR capables de jouer ce rôle de premier filtre. "D'autres PCR spécifiques, pas uniquement au variant anglais, arrivent de façon imminente", a assuré M. Coignard.

Recommandations

En attendant, l'agence régionale de santé de Bourgogne Franche-Comté  appelle à renforcer les réflexes de la vie quotidienne qui restent nos moyens directs de protection individuelle et collective :

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