Cumul des mandats : Barbara Romagnan (PS) en remet une couche

Même si elle regrette que Martine Aubry diffère l’idée du mandat unique au-delà des régionales, la conseillère générale PS du Doubs estime « encourageant », la prise de position de la patronne du PS sur le cumul. « C’est un outil essentiel de la rénovation du PS et de la vie politique française, où 85% des députés et sénateurs détiennent un autre mandat électif », estime Barbara Romagnan, qui, une nouvelle fois, va fâcher, entre autres, Claude Jeannerot , toujours président du conseil général du Doubs, malgré son élection au Sénat en 2008.

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Même si elle regrette que Martine Aubry diffère l’idée du mandat unique au-delà des régionales, la conseillère générale PS du Doubs estime « encourageant », la prise de position de la patronne du PS sur le cumul. « C’est un outil essentiel de la rénovation du PS et de la vie politique française, où 85% des députés et sénateurs détiennent un autre mandat électif », estime Barbara Romagnan, qui, une nouvelle fois, va fâcher, entre autres, Claude Jeannerot , toujours président du conseil général du Doubs, malgré son élection au Sénat en 2008.
 
La conseillère générale avait déjà jeté un pavé dans la mare il y a un an sur le sujet. La docteure en science politique réitère cette année :
 
«Avec le mandat unique, nous avons une occasion de traduire nos propos en actes sans attendre une prochaine hypothétique victoire en même temps que nous nous donnons les moyens de l’emporter aux élections à venir. En l'appliquant dès aujourd'hui pour la constitution de nos listes pour les élections régionales, c'est un véritable électro-choc que nous déclencherons.
 
Premièrement, dans notre vision républicaine de la représentation, les élus n’ont pas de sexe, pas d’âge, pas d’appartenance sociale, pas d’origine, pas de couleur. Pourtant, notre parti - et les autres également - se ridiculise en payant des amendes parce que, ne respectant pas la parité hommes-femmes, il enfreint la loi qu’il avait lui-même fait voter. Si l’on exerce un seul mandat, au maximum trois fois de suite, cela libérera bien des places, et ne manquera pas de faire émerger de nouveaux candidats la diversité.
 
Deuxièmement, le mandat unique pour les parlementaires, les présidents de Conseil général et de Conseil régional, et pour les maires des plus grandes villes, est une question de principe. Et, être socialiste, cela implique de partager le pouvoir, de la même manière que nous prônons le partage des richesses
 
Troisièmement, c’est une question de crédibilité. Comment continuer à défendre l’idée qu’il est meilleur qu’une seule personne exerce deux mandats à la fois, plutôt que deux personnes ; travaillant ensemble en bonne intelligence, exerçant chacune un seul mandat ? Comment croire qu’un Président de Région ou de Département, qui serait en même temps parlementaire, remplirait mieux les tâches que lui ont confiées les citoyens, que deux personnes assumant chacune un de ces deux mandats ? Comment penser que le montant des indemnités des parlementaires, des Présidents de la plupart des collectivités territoriales ne justifieraient pas un engagement à plein temps pour chaque responsabilité ?
 
Le non cumul est une mesure qui ne coûte rien, qui est populaire, qui est salutaire pour la démocratie. Le non-cumul est aussi une façon de respecter nos concitoyens, en nous consacrant pleinement à la mission qu’ils nous confient. C’est également une formidable occasion d’ouvrir et de dynamiser notre démocratie. Alors pourquoi attendre ? ».
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