De Besançon à Florence : retour aux sources pour “La Déploration du Christ mort” de Bronzino

Une des toiles phares du Musée des Beaux-Arts de Besançon, « La Déploration sur le Christ mort » du peintre Agnolo di Cosmo di Mariano, dit Bronzino, est partie en direction du musée du Palazzo Strozzi de Florence, en Italie, mardi 12 septembre 2017. 

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Cette œuvre d'art a été peinte à Florence par Bonzino il y a 473 ans. Elle était à Besançon depuis 1545. C'est donc un véritable retour aux sources pour "La Déploration sur le Christ mort" qui restera dans sa ville d'origine pendant une année. Et c'est le maire de Florence lui-même qui avait contacté Jean-Louis Fousseret, maire de Besançon, en 2016 pour lui demander ce prêt, ce que ce dernier avait accepté presque immédiatement. À l'époque, M. Fousseret avait déclaré qu'il s'agissait d'"une reconnaissance pour la ville de la qualité de ses collections". 

Pourquoi ce tableau part-il pour Florence ?

"La Déploration sur le Christ mort" de Bronzino fera partie d'une exposition au Palais Strozzi de Florence consacrée au maniérisme florentin. 

L'histoire de "La Déploration du Christ mort" 

La peinture, représentant le Christ à la descente de la croix, avait été commandée par Cosme Ier de Médicis, duc régnant de Toscane, pour son épouse Éléonore de Tolède. Mais le chef d'œuvre n'est resté que peu de temps en Italie. Offert par le duc florentin au conseiller de Charles Quint, Nicolas Perrenot de Granvelle, architecte du Palais Granvelle à Besançon, le tableau a fait par la suite l'objet d'une saisie révolutionnaire. Aujourd'hui, cette œuvre est inestimable.

Un accident qui aurait pu être fatal à Besançon…

L'œuvre d'art avait été endommagée par une infiltration d'eau de pluie après un violent orage alors qu'elle était exposée au Musée des Beaux-Arts le 25 juin 2002. A l'origine du sinistre, un simple sac plastique déposé par le vent avait bouché un point d’écoulement sur le toit du musée où se s'étaient abattues des trompes d'eau. L'eau s'était alors écoulée à l'intérieur du mur contre lequel le tableau était accroché et avait pénétré la peinture sur bois occasionnant d'inquiétantes boursouflures. Le service de restauration des musées de France s'était alors rendu rapidement sur place pour évaluer les dégâts et le rendre intact après plusieurs heures de travail.

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