Déconstruction des 408 à Besançon : un chantier qui se fera en grignotage jusqu’en 2021…

Lors d’une conférence de presse qui s’est déroulée vendredi 2 février 2018 matin, la Ville de Besançon et Grand Besançon Habitat ont présenté le calendrier de la déconstruction des trois bâtiments des « 408 » appelée aujourd’hui Cité Brulard

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"Il s'agit aujourd'hui de l'un des quartiers les plus pauvres de la ville, c'est pourquoi on imagine pour l'avenir un quartier où il fait bon vivre, avec des espaces verts, proposer des logements abordables, des commerces de chaque côté des voies du tram', à deux pas du centre-ville, soit une transformation profonde de ce quartier", a déclaré Jean-Louis Fousseret, maire de Besançon et président du Grand Besançon. 

Un calendrier de déconstruction des 500 logements jusqu'en 2021 : pourquoi ? 

Les acteurs du projet souhaitent que la déconstruction de chaque bâtiment se déroule sur un an maximum. En tout, ce ne sont pas moins de 500 logements qui seront détruits. 

La première phase de travaux qui concerne la déconstruction du bâtiment 13 rue Brulard démarrera en février 2018. En revanche, ils ne seront "visibles" que pendant l'été. L'entreprise de déconstruction doit encore notamment réaliser une "étude structurelle" du bâtiment puis commencer la phase de désamiantage. "Pour la taille de ces bâtiments, il y a très peu d'amiante : on en trouve uniquement dans les tuyaux de canalisations situés dans les cages d'escalier", précise Pascal Curie, président de Grand Besançon Habitat.

De plus, la déconstruction sera effectué en "grignotage", à savoir la technique de démolition la plus utilisée, à l'aide d'une pelle mécanique.  La fin prévisionnelle de ce premier chantier est envisagée en janvier 2019. 

Le bâtiment 29 rue Brulard sera déconstruit à partir du mois de septembre 2019. Le troisième et dernier immeuble 15/27 rue Brulard en octobre 2020. 

Par ailleurs, Jean-Louis Fousseret a indiqué que l'"On souhaite être très attentifs aux aspects sécurité et propreté pour la déconstruction de ces bâtiments et c'est l'entreprise Chastagner qui a été choisie pour respecter nos souhaits", a souligné Jean-Louis Fousseret. 

Un coût de 9,5 millions d'euros 

Le coût de la démolition des trois bâtiments s'élève à 9,5 millions d'euros. Le marché pour la première phase de travaux a été attribué à l'entreprise de déconstruction pour un montant de 2,5 millions. 

Combien de locataires vivent encore aux 408 ?

Si le premier bâtiment à déconstruire est aujourd'hui vide, le second abrite encore 10 locataires et 90 logements de l'immeuble qui sera démoli en dernier sont occupés.

La maison de quartier et l'école Lamartine situées entre les bâtiments 15 et 13 resteront fonctionnelles pendant les travaux.

La copropriété La Chaudanne dont le chemin d'accès longe le bâtiment 13 ainsi que les commerces seront accessibles pendant toute la durée des travaux.

Que deviennent les locataires ? 

Pascal Curie explique que les locataires sont "délocalisés" vers d'autres quartiers choisis par eux-mêmes en fonction de leurs affinités, pour se rapprocher de leur famille, pour des raisons médicales, etc. Nicolas Bodin, adjoint au maire en charge de l'Urbanisme, souligne une "spécificité propre à Besançon qui est de ne pas proposer de relogement vers d'autres quartiers tels que Planoise, Clairs-Soleils ou encore Montrapon." Et d'ajouter : "c'est un travail compliqué, mais exceptionnel qui est déjà une belle réussite." 

Des espaces verts provisoires après la démolition 

La Ville de Besançon et le Grand Besançon souhaitent aménager des prairies et des jardins provisoires à l'issue de la démolition. Les remblais des sols permettront une "renaturation" du site dans l'attente d'un aménagement futur. Un projet de quartier verra le jour à terme de part et d'autre de la voie du tramway. Le projet se déploiera en adéquation "avec les besoins de production de logements de la Ville de et l'agglomération".

Première intervention sur le quartier : un immeuble, le Coligny, sera livré fin 2019 à l'angle des boulevards Charles de Gaulle, du Général Brulard et de la rue du Polygone, proposant des logements "à prix abordables". 

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