Chantage sexuel par un prof de théâtre : deux ans ferme en appel

Comme en première instance. La Cour d’appel de Besançon a suivi les réquisitions de l’avocat général et confirme la peine de quatre ans de prison dont deux ferme à l’encontre de Guillaume Dujardin qui n’a désormais plus le droit d’enseigner.

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La cour d'appel de Besançon a confirmé mardi la condamnation d'un professeur de théâtre de renom à quatre ans d'emprisonnement, dont deux avec sursis, pour harcèlement, agression et chantage sexuel sur une dizaine de ses étudiantes qu'il faisait répéter nues.

Une interdiction définitive d'exercer en tant qu'enseignant et metteur en scène a également été prononcée à l'encontre de Guillaume Dujardin, 50 ans, ancien professeur de théâtre à l'Université de Franche-Comté.

La peine prononcée mardi, conforme aux réquisitions, est identique à la décision de première instance, rendue en octobre 2020.

Au total, huit anciennes étudiantes et un ancien étudiant du Diplôme d'études universitaires scientifiques et techniques (DEUST) de théâtre de Besançon s'étaient portés partie civile pour des faits commis entre 2014 et 2017.

Les victimes ont toutes dénoncé "l'emprise" de ce professeur charismatique et renommé, qui leur proposait des séances de "travail" en dehors des heures de cours, souvent le soir et parfois en tête à tête chez lui, pour révéler les grandes comédiennes qu'il disait voir en elles.

Le "moteur théâtral" de ces séances, comme il l'appelle, était souvent la nudité et la sexualité des étudiantes auxquelles il demandait de répéter nues. Les jeunes femmes, dont certaines ont sombré psychologiquement, ont décrit à la barre les exigences de ce "mentor" qui leur demandait de "se frapper", "s'embrasser", "se goûter", "se toucher les parties intimes" ou de "simuler des orgasmes et des viols".

Pour leur avocate, Me Anne Lassalle, il utilisait "l'emprise d'un professeur sur ses élèves" pour "réaliser ses fantasmes". Le professeur, connu en France pour avoir créé le Festival de caves à Besançon, a contesté l'ensemble des faits lors de l'audience devant la cour d'appel en septembre dernier. Son avocat, Me Mikaël Le Denmat, a pour sa part souligné que les plaignantes étaient bien des "étudiantes", des adultes responsables de leurs actes, et non des "élèves" mineures

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