Deux femmes incarcérées après la mystérieuse disparition d’un Serbe, probablement mort

Deux femmes serbes de 5 et 28 ans ont été incarcérées dans le cadre d’une enquête pour meurtre après la mystérieuse disparition fin décembre à Besançon d’un Serbe domicilié en Allemagne et qui a probablement été tué, a annoncé mardi 25 janvier 2022 Etienne Manteaux le procureur de la République.

Etienne Manteaux, procureur de la République de Besançon. © Alexane Alfaro

Selon des proches qui ont signalé le 26 décembre 2021 sa disparition, l'homme avait quitté son domicile outre-Rhin le 22 décembre pour acheter un véhicule dans la cité franc-comtoise, a indiqué lors d'un point presse Étienne Manteaux, confirmant une information du quotidien régional L'Est Républicain.

L'homme était alors en possession "d'une somme d'argent", a ajouté le procureur de la République de Besançon, sans toutefois en préciser le montant.

Des traces de sang découvertes

Il avait fait le trajet avec sa propre voiture, retrouvée par la police à Besançon dans le quartier sensible de Planoise. Des traces de sang du disparu ont été découvertes «en quantité significative» dans le coffre, un "indice fort laissant penser" à "un homicide volontaire", a poursuivi le magistrat, selon lequel l'enquête a été confiée à la PJ de Besançon, sous commission rogatoire d'un juge d'instruction.

Un mandat d'arrêt a été délivré à l'encontre d'un Serbe, "résidant depuis quelques jours à Planoise" et "avec lequel la victime avait pris contact pour la transaction", a poursuivi Étienne Manteaux, selon lequel ce suspect est en fuite depuis le 26 décembre.

En revanche, deux femmes, elles aussi d'origine serbe et âgées de 25 et 58 ans, ont été en contact avec ce fugitif et "sont soupçonnées d'avoir nettoyé l'appartement" qu'il a occupé, a indiqué le magistrat.

Vendredi, la plus jeune a été mise en examen pour "modification d'une scène de crime" et "non dénonciation de crime", tandis que la plus âgée l'a été pour "non-dénonciation de crime", a détaillé Étienne Manteaux. Elles ont été incarcérées.

Selon l'enquête, "elles possèdent et connaissent des éléments déterminants pour la compréhension des évènements, mais elles ont gardé le silence", a expliqué le procureur, selon lequel "il y a fort à craindre" que le disparu soit "mort".

(AFP)

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