Disparition d’Alexia : mobilisation massive à Gray

Alexia Daval a quitté son domicile de Gray le samedi 28 octobre 2017 vers 9h pour aller courir. N'ayant pas vu revenir son épouse, partie sans son téléphone, son mari a prévenu vers midi les gendarmes de Haute-Saône.

Employée de banque à Besançon, la jeune femme est mariée depuis deux ans. Elle n'avait "aucun problème particulier", selon le procureur. La veille, elle avait participé à un joyeux repas de famille. Ses parents, très connus dans le secteur, tiennent un café PMU à Gray, où sa mère est conseillère municipale.

400 personnes pour une nouvelle battue

Parents, amis, riverains, près de 400 personnes ont participé ce lundi 30 octobre 2017 à une nouvelle battue, bravant un vent froid. Le dimanche, les recherches avaient été   organisées sur plusieurs itinéraires dans un rayon de 40 minutes du domicile de la joggeuse, correspondant au chemin emprunté habituellement par elle, a précisé le procureur.

"Il a des gens que je connais, d'autres pas. Il des collègues d'Alexia qui sont venus de Besançon, où elle travaille. Tous ces gens qui se mobilisent, ça me donne l'adrénaline nécessaire pour tenir", a souligné la mère de la jeune femme.

La gendarmerie a mobilisé d'importants moyens qui devraient rester sur le terrain "toute la semaine, sans discontinuité", a indiqué le commandant du groupement de gendarmerie de Haute-Saône, Jean-Michel Blaudez. 

Une personne a vu la joggueuse 

L'ouverture d'une information judiciaire permettra "des moyens d'investigation supplémentaires, l'objectif étant, à 48H de sa disparition, de la retrouver", a précisé Emmanuel Dupic le procureur de la République de Vesoul. Les enquêteurs ont recueilli "un témoignage extrêmement intéressant, de quelqu'un qui a vu la joggeuse", a-t-il indiqué.

"Le parcours qu'empruntait Alexia est très fréquenté. Beaucoup de gens marchent et courent à cet endroit et il n'y a jamais eu de problèmes. Alexia ne s'est pas mise en danger. Mais on est jamais à l'abri d'un acte isolé", a déclaré Christophe Laurençot, maire de Gray.

Les rumeurs vont bon train, même si les enquêteurs ne veulent pas leur accorder de crédit. "La situation est angoissante, mais il ne faut pas qu'une psychose s'installe", a averti Christophe Laurençot. "Les gens de Gray vont continuer d'aller courir, mais plus seuls, et avec leur téléphone portable", a-t-il assuré.

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