“Dogme anti-voiture” : l’association Vélo Besançon réagit aux propos de Besançon Maintenant

Suite aux récents propos de Besançon Maintenant, l'association Vélo Besançon a tenu à réagir sur les propos de l'opposition, notamment sur le terme utilisé "dogme anti-voiture". "Où est le dogme quant on choisit de défendre un mode de transport individuel qui va à l'encontre des recommandations scientifiques ?" ont-ils répondu dans un communiqué de presse mardi 10 octobre 2023.

Piste Cyclable de la rue Midol © D Poirier

"Nous souhaitons vivement réagir au cortège argumentaire qu'il choisit de d'utiliser pour s'y opposer", a relaté l'association Vélo Besançon.

"Il fait preuve d'une bien courte vue"

Selon les membres, le groupe politique Besançon Maintenant "se montre très favorable à l'installation de caméras vidéos dans l'espace public quand d'autres y voit un signe inquiétant de surveillance généralisée". Si une personne honnête "n'a pas à craindre ces dispositifs, pourquoi est-ce différent avec les automobilistes?", questionnent-ils. "Il ne devrait pas s’inquiéter pour ces concitoyens si il les pense respectueux des règles communes", ajoutent-ils.

Les membres rappellent ensuite que Besançon Maintenant dénonce un "dogme anti-voiture" et considère que le rôle d'un politique est de "faciliter la vie des gens". Des propos pour lesquels, l'association Vélo Besançon a tenu à répondre : "Si faciliter la vie des gens comme l'entend Mr Fagaut consiste à laisser l'automobile individuelle régner en maître sur tous les autres modes de transport, il fait preuve d'une bien courte vue", relatent-ils.

La voiture individuelle, premier poste d'émissions de GES du pays

Les membres ont tenu à revenir sur le rapport du Haut Conseil pour le Climat publié le 2 octobre 2023, qui informe "que la voiture individuelle constitue le premier poste d'émissions de GES du pays". "Si nous ne changeons pas rapidement et résolument nos pratiques au quotidien, nous allons vers un inconnu violent et dévastateur", ont-ils ajouté.

"Où est le dogme quant on choisit de défendre un mode de transport individuel qui va à l'encontre des recommandations scientifiques ? Est-ce que le crédo "faciliter la vie des gens" en les encourageant à ne pas modifier leurs habitudes, constitue vraiment une protection ? Assurément non, ce n'est juste pas sérieux, c'est même tout à fait irresponsable", ont-ils répondu.

"L'avenir est aux modes doux"

Les membres ont également tenu à rappeler que "40% des trajets en ville font moins de 3 km" et que "l'avenir est aux modes doux". Ils ont ensuite évoqué la diminution de la circulation automobile et le développement des pratiques cyclables. Ces changements "doivent être vus comme des signes très positifs et méritent d'être passionnément encouragés et défendus, bien plus encore que ce que fait GBM jusqu'à présent", ont-ils précisé.

"Le vélo fait gagner du temps, améliore la santé individuelle et collective, répond aux défis de sobriété et d'indépendance du futur, n'est-ce pas plutôt cela "faciliter la vie des gens" à long terme, pour un responsable politique sérieux ?", ont-ils conclu.

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