Procès pour diffamation : une amende de 10 000€ pour le Pr Humbert

Pour la cour d’appel de Besançon, le Professeur Humbert, ancien chef du service dermatologie de l’hôpital Jean Minjoz, a diffamé le CHRU de Besançon. Il est condamné à 10 000€ d’amende.

© Hélène Loget ©

Cette condamnation est une confirmation du jugement en première instance.

La somme de 10 000€ d'amende représente : 4 000€ sont avec sursis et 5 000€ sont les dommages et intérêts. 1€ est destiné à la directrice du CHU comme souhaité.

Rappel de l'affaire...

En septembre 2017, la directrice du CHRU de Besançon avait déposé plainte contre le professeur Philippe Humbert pour diffamation suite aux accusations de « manquements aux procédures » sur des patients en chimiothérapie au service dermatologie.

Le Pr Humbert, chef de service dermatologie de 1993 à octobre 2015 au CHRU de Besançon, avait depuis début 2015, alerté les autorité sur « plusieurs lettres de malades se plaignant d’avoir subi maltraitances et humiliations, et dénonçant une non-assistance à personne en danger ».Il déclarait également « de graves dysfonctionnement » au sein du service dermatologie du CHRU de Besançon dont cinq points de manquements aux procédures :

Chantal Carroger avait précisé qu’« il n’y a eu aucune situation particulière avant 2015 ». De plus, pas moins de 17 courriers de médecins et d’internes se plaignant du comportement du professeur Humbert ont été reçues par le directeur général de l’époque Patrick Barberousse. « Arrêt pour dépressions graves, jusqu’à vingt messages un dimanche à toute heure du jour et la nuit, menace de ne pas soutenir pour l’obtention de diplôme, du chantage, abus de pouvoir, propos violents voire insultes, nous sommes tous victimes d’harcèlement morale par notre chef de service » avait lu la directrice de l’hôpital lors d’une conférence de presse. Elle avait précisé qu’« il m’a dit qu’il allait pousser la fille d’une patiente à porter plainte contre moi ». Le service dermatologie avait été boycotté pendant 6 mois par les internes.

Le professeur Humbert s’est toujours auto-proclamé comme un « lanceur l’alerte qui a agit dans l’intérêt des patients ».

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