Ecroué à Paris, il est soupçonné d’avoir tué de 19 coups de couteau son beau-père en Suisse

Un Français âgé de 27 ans a été mis en examen et écroué mercredi 6 décembre 2023 au soir à Paris, soupçonné d'avoir tué de 19 coups de couteau son beau-père en Suisse, a-t-on appris jeudi de sources proches du dossier.

© Élodie R.

La Suisse avait signalé à la France, le 29 novembre 2023, qu'elle recherchait le jeune homme après la découverte du cadavre de la victime, âgée de 66 ans, a confirmé le parquet de Paris. L'homme était l'ancien compagnon de la mère du suspect, qui hébergeait régulièrement son beau-fils, à son domicile dans le canton de Fribourg, et subvenait à ses besoins, selon des sources proches du dossier.

Il a été retrouvé mort le 20 novembre chez lui, le corps percé de 19 coups de couteau, selon ces sources. Les enquêteurs pensent, à ce stade, que la victime a pu être agressée pendant son sommeil, des boules Quies ayant été retrouvées dans son oreille et sous son lit, précise une source proche de l'enquête. Des indices laissent aussi à penser qu'une personne a tenté de brûler le cadavre. Un couteau ensanglanté, avec l'ADN du suspect et de la victime, a été découvert dans un sac de courses, d'après cette source. "La veille du drame, le beau-père et le suspect s'étaient disputés", raconte une source proche du dossier. Quand la Suisse a constaté le décès de la victime, quelques jours plus tard, le suspect "était déjà reparti en France".

La mère du suspect disait ne plus avoir eu de nouvelles de son fils, et exprimait ses craintes qu'il soit "impliqué" dans le meurtre, a précisé la source proche de l'enquête.

Le suspect appréhendé

Le 1er décembre, une information judiciaire a été ouverte à Paris. Le 5 décembre, la brigade nationale de recherche des fugitifs a interpellé le suspect, détaille le parquet. Mis en examen pour assassinat, le jeune homme, veste de sport bicolore et bouc brun, a été présenté à une juge des libertés et de la détention qui l'a placé en détention provisoire. Depuis son arrestation, il ne s'est pas exprimé et n'a pas reconnu les faits, a précisé une source proche du dossier. "Tout reste encore à établir dans ce dossier. L'instruction va suivre son cours", a commenté son avocat Me Seydi Ba, joint par l'AFP. Outre la détention provisoire, le service d'exécution des peines "a mis à exécution (...) un an de détention qui lui restait à effectuer de peines précédentes et qui n'avaient pas encore pu lui être notifiées", a précisé le parquet.

(AFP)

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