Émeutes en Nouvelle-Calédonie : rencontre avec des étudiants kanaks à Besançon

Depuis le 17 mai 2024, la Nouvelle-Calédonie fait face à de violentes émeutes. A l'origine, une proposition de loi constitutionnelle qui modifierait le corps électoral instauré en 1998 avec les accords de Nouméa. Le peuple kanak, exprime son désaccord envers cette réforme. Pour mieux comprendre ces insurrections néocalédoniennes, nous avons rencontré quatre jeunes kanaks, venus à Besançon pour leurs études.

Aurélie Wakanengo, Maryana Chagnirova, Amandine Dinet et Joseph Wachoima © Alexane Alfaro

Amandine Dinet, Maryana Chagnirova, Aurélie Wakanengo et Joseph Wachoima se joindront demain à la manifestation pour la Palestine afin de soutenir leur propre cause. En effet, ils souhaitent l’indépendance de leur pays par rapport à la France et ne cautionnent pas cette proposition de loi constitutionnelle, adoptée par l'Assemblée Nationale mardi 21 mai 2024. Pour le peuple kanak, le dégel du corps électoral les mettrait en position de minorité. Jusqu'ici, seules les personnes respectant les conditions de l'accord de Nouméa pouvaient voter aux élections provinciales et aux référendums. Parmi ces conditions, il fallait avoir vécu en Nouvelle-Calédonie entre 1988 et 1998 ou avoir des parents dans ce cas.

Les quatre jeunes kanaks ont à cœur de préciser que malgré leur colère, ils ne cautionnent pas les violences et les pillages commis dans leur pays en Nouvelle-Calédonie. Ils sont eux-mêmes dans une démarche pacifiste en vue d’un avenir qu’ils veulent "ensemble, main dans la main, mais dans l’égalité".

 

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