Emplois menacés chez Parisot : 200 salariés cessent le travail

Près de 200 salariés du fabricant de meubles Parisot, en redressement judiciaire depuis juin, ont cessé le travail ce mardi 1er octobre 2019 pour protester contre la menace de suppression de 127 emplois à Saint-Loup-sur-Semouse (Haute-Saône), a indiqué la CGT.

@parisot instagram ©

La direction de Parisot SAS avait confirmé son intention de supprimer 127 des 470 emplois que compte son site de Saint-Loup-sur-Semouse, mardi lors d'une réunion du comité social et économique, a rappelé Philippe Brochère, délégué CGT du site franc-comtois.

"La réunion s'est plutôt bien passée. On espère pouvoir sauver des emplois avec notamment des mutations sur d'autres sites du groupe", a-t-il ajouté. Mardi, de 10H00 à 16H30, près de 200 salariés du site ont cessé le travail. Ils se sont rassemblés à l'entrée du site et ont commencé à "brûler des palettes de bois" pour protester contre ce plan social et montrer leur "détermination", a expliqué M. Brochère. D'après lui, la direction est venue à la rencontre des salariés pour discuter.

"aucune offre de reprise n'a à ce jour été présentée"

L'annonce de ce plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) avait été faite mardi en interne par la direction. "Malgré l'amélioration des résultats de la société, ces derniers demeurent négatifs. Le marché du meuble reste compliqué et le carnet de commandes est inférieur à nos prévisions", avait expliqué l'actuelle direction dans un communiqué interne cité par France 3 Bourgogne/Franche-Comté.

"Des repreneurs ont été recherchés, mais aucune offre de reprise n'a à ce jour été présentée par des repreneurs potentiels", avait-elle poursuivi. Parisot SAS avait été placé en juin en redressement judiciaire par le tribunal de commerce de Dijon, qui examinera la mesure le 11 octobre à 9H00, selon la CGT. "Leader français de la fabrication de meubles en kit", Parisot SAS a été fondé en 1936 par Jacques Parisot, le grand-père de l'ex-présidente du Medef, Laurence Parisot.

Le site de Haute-Saône est une filiale de P3G Participations qui détient aussi P3G Industries, des entités qui ne sont toutefois pas concernées par la procédure de redressement judiciaire.

(Source AFP)

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