Enquête ouverte après l’agression d’un maire en Côte-d’Or

Une enquête a été ouverte après l’agression du maire d’Ouges (Côte-d’Or) dimanche en fin de journée, a-t-on appris mardi 25 mai 2021 de sources concordantes.

Dimanche vers 18H30, le maire de cette commune située au sud de Dijon, Jean-Claude Girard, a demandé à un jeune homme faisant du quad à vive allure le long d'un canal fréquenté par des promeneurs de ralentir "au nom de ses pouvoirs de police", mais le ton est monté et le quadiste a menacé d'appeler du renfort, selon une porte-parole de la mairie, confirmant une information du Bien Public.

Peu après, "sept à huit personnes" sont arrivées sur les lieux, armées de barres de fer, et s'en sont pris au maire en lui assénant "un coup derrière la tête", ainsi qu'à un habitant, qui est intervenu après avoir été témoin de la scène. Un autre habitant a finalement mis en fuite les agresseurs en exhibant une carabine de chasse.

Le maire de cette ville de quelque 1.600 habitants s'est vu reconnaître une interruption totale de travail de deux jours, selon la porte-parole. Une enquête de gendarmerie est en cours, a précisé de son côté le procureur de la République de Dijon, qui n'a pas souhaité s'exprimer davantage mardi.

Le préfet de Côte-d'Or, Fabien Sudry, a condamné dans un communiqué "avec la plus grande fermeté l'agression dont a été victime le maire d'Ouges". "S'en prendre à un élu de la République, c'est s'en prendre à la République toute entière", a affirmé le préfet.

Cette nouvelle agression d'un édile a également suscité de vives réactions de responsables politiques, jusqu'au sein du gouvernement et dans d'autres régions.

Le ministre délégué au commerce, Franck Riester, a fustigé dans un tweet l'"odieuse agression du maire de Ouges par des voyous, alors qu'il défendait ses administrés". Le maire PS de Dijon, François Rebsamen, a exprimé sa "colère et son "indignation". "En mon nom et au nom des maires de la métropole, j'apporte tout mon soutien à Jean-Claude Girard et aux Ougeois", a-t-il ajouté.

De son côté, le président LR de la région Provence-Alpes-Côte-d'Azur Renaud Muselier a réclamé que cette attaque soit "sanctionnée de la façon la plus sévère".

(Source AFP)

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