Cette décision, qui entre dans le cadre de l'état d'urgence, "prend effet à compter de vendredi 20 novembre, 22h jusqu'au lundi 23 novembre - 6h", écrit la préfecture dans un communiqué. Une porte-parole a précisé que la mesure interdisait "la circulation piétonne et routière, sauf les véhicules d'urgence".
Des armes et des faux papiers
Ce couvre-feu fait suite à des perquisitions administratives menées dans la nuit de jeudi à vendredi, qui "ont donné lieu à la découverte d'armes non autorisées et de faux papiers". La préfecture a ajouté que des personnes avaient été placées en garde à vue, sans en préciser le nombre.
Le pays en "état d'urgence"
Le couvre-feu est une des mesures applicables depuis l'instauration de l'état d'urgence, qui a été prolongé jeudi jusqu'à fin février par l'Assemblée nationale à la quasi unanimité. Depuis l'entrée en vigueur de ce régime d'exception le 13 novembre, après les attentats (129 morts et plus de 350 blessés) à Paris et Saint-Denis, "les forces de l'ordre procèdent chaque nuit à des perquisitions", sans lien direct avec les attentats, "décidées par les préfets" et "des assignations à résidence sont prononcées par décision ministérielle", avait déclaré mercredi le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve.
18 perquisitions en Saône-et-Loire
Vendredi matin, la préfecture du département voisin de Saône-et-Loire a indiqué que "trois perquisitions administratives supplémentaires (avaient) été effectuées" jeudi, "ce qui porte à 18 le nombre total de perquisitions effectuées dans le département", poursuit-on, en précisant que les forces de l'ordre n'avaient pas procédé à de "nouvelle saisie".
(AFP)