François Rebsamen dénonce un parti qui se “rétrécit” et critique Faure

François Rebsamen, maire PS de Dijon, dénonce le rétrécissement du PS, devenu un « parti sectaire », et critique son Premier secrétaire Oliver Faure, jeudi dans une interview à Libération, à deux jours du congrès du PS à Villeurbanne.

© D Poirier

L'ex-ministre du Travail, proche de François Hollande, annonce quitter la présidence de la Fédération nationale des élus socialistes et républicains (Fnesr), expliquant qu'il n'est "pas possible" pour lui "de continuer à ce poste dans un parti qui se rétrécit et qui perd ses adhérents".

"Olivier Faure parle de +renaissance+ mais lors de son élection en 2018, il y avait 37.000 votants et cette année il y en a 22.000. Aujourd'hui le PS est un parti sectaire, un parti où nous ne pouvons plus débattre alors qu'historiquement c'est tout l'inverse", regrette-t-il.

Olivier Faure devrait être reconduit à son poste de Premier secrétaire ce week-end lors du 79e congrès du PS.

"Je n'ai rien contre Olivier, ce n'est pas une affaire de personne mais de stratégie. Il a dit pendant des mois qu'on pourrait se ranger derrière les écolos et aujourd'hui il dit l'inverse. Et à chaque fois sans débat", dit-il, avant d'ajouter: "on ne peut pas accuser Emmanuel Macron de mener une politique verticale et faire pire".

L'ancien ministre demande à cet égard un débat entre la maire de Paris Anne Hidalgo, candidate à l'Elysée soutenue par M. Faure, et le maire du Mans Stéphane Le Foll, également intéressé pour représenter le PS à la présidentielle 2022, "pour qu'on sache vers quoi on va". "Quels sont les thèmes qui sont retenus ? Quel est le programme ? On ne peut pas découvrir les propositions dans la presse !", insiste M. Rebsamen, qui "assume" par ailleurs d'avoir signé cet été une tribune de 300 élus territoriaux de gauche et de droite saluant le "courage" des décisions sanitaires et des choix économiques annoncés par Emmanuel Macron.

(Source AFP)

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