Gaspard Augé, le membre de Justice qui est né à Besançon…

Nous avons profité de la venue du duo electro Justice aux Eurockéennes de Belfort samedi 8 juillet 2017 pour rencontrer et tirer le portrait de Gaspard Augé, Bisontin, devenu une star international… 

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Comme Victor Hugo, Gaspard Augé n'a vécu que très peu de temps à Besançon, "même pas une semaine quand j'étais petit", nous dit-il. Mais contrairement à l'écrivain, le musicien revient régulièrement dans sa ville natale pour voir sa famille dont il est resté proche. Même si sa vie s'est essentiellement déroulée à Paris, l'artiste garde de nombreux souvenirs de la région… 

Carte d'identité

Comme de nombreux adolescents, Gaspard a découvert la musique au lycée, dans le 12e arrondissement de Paris, avec des groupes dans lesquels il jouait de la batterie et parfois du piano. "C'était exclusivement à but récréatif", précise-t-il. Sans apprentissage de la musique, il apprend sur le tars sans avoir pour objectif d'en vivre un jour, "ce n'était pas un rêve d'enfant". Devenir une célébrité avec Justice n'est qu'un "heureux hasard", nous confie-t-il.

Côté style de musique, Gaspard a commencé par écouter du metal. "J'avais un cousin plus âgé que moi, Etienne, qui habitait à Larnod, qui m'a un peu initié à ce style de musique avec Iron Maiden, Metallica, etc. Son frère, Benjamin, jouait dans un groupe qui s'appelait Stillborn et qui répétait à Besançon."

Après cela, "j'ai assez vite ouvert mon champ musical et écouté beaucoup de choses différentes entre 15 et 25 ans". Gaspard avoue ne pas avoir de style particulier, "même la musique électronique est un domaine que je connais assez mal, c'est juste un procédé de fabrication", explique-t-il, et d'ajouter : avec Xavier (de Rosnay, Justice) on a des goûts assez différents, mais on se rejoint sur beaucoup de choses et du coup, les petites obsessions musicales de chacun nous permettent de nourrir le projet et de nous faire découvrir des trucs". 

La rencontre qui mènera à Justice… 

Au cours des ses années de lycée, via des amis communs, Gaspard rencontre Xavier de Rosnay, lui aussi musicien en hobbie. Quand ils font connaissance, "on aurait pu aller au cinéma avec les autres, mais ça nous amusait plus d'aller échanger des disques dans les magasins d'occasion ou des synthétiseurs".

Puis ils décident de faire de la musique ensemble "par jeu" pour plus tard, avoir "la chance de transformer l'essai comme on dit au rugby". Aujourd'hui, Justice existe depuis 15 ans. Depuis 2006, date de la sortie de leur premier tube We are your friends, le duo electro a remporté plusieurs MTV Europe Music Awards, deux Victoires de la Musique, un Grammy Awards, et un Grand prix Sacem. Ils ont joué en France, aux États-Unis, en Belgique, en Allemagne, au Japon, en Italie, en Angleterre, en Espagne, en Australie, en Colombie, etc. 

Quel effet ça fait d'être une célébrité et de faire danser la planète ? 

"On est contents de pouvoir jouer sur des scènes comme ça (grande scène des Eurockéennes) et de remplir des salles assez importantes, car nous n'avons pas un rythme de production très soutenu", nous explique Gaspard. "Là, ça faisait 5 ans qu'on n’avait pas fait de disques et on est content de voir que le public s'est renouvelé, s'est rajeuni, etc." 

A quoi ressemble votre journée "type" ? 

En tournée, "parce que c'est ce qu'il se passe en ce moment", Gaspard nous confie qu'avec Justice, il vit "un jour sans fin" en quelque sorte :"c'est-à-dire qu'on joue un concert, on monte dans le bus, on se couche, et on se réveille dans la ville suivante pour faire les sound checks et ça recommence". Et "pour l'instant", c'est un style de vie qui convient à l'artiste. 

En dehors des tournées, Gaspard et Xavier, graphistes de formation, gèrent les aspects tant musicaux que visuels de Justice : qu'ils s'agissent des pochettes de CD ou des vidéos, Gaspard et Xavier sont toujours à l'origine des créations artistiques. "C'est un projet global", indique Gaspard. 

De retour à Besançon de temps en temps ? 

"Oui, j'ai une cousine, Émilie, qui vit à Besançon à qui je rends visite lorsqu'il y a des réunions de famille : soit je dors chez elle, soit je vais à Saint Vit pour voir un autre cousin", nous raconte Gaspard. 

Des amours particuliers pour Besançon et sa région ? 

"Oui oui ! Il y a plein de choses, c'est une ville assez belle. En fait, je l'ai connue assez noire quand j'étais enfant et adolescent, car tous les bâtiments étaient très sombres. Et à chaque fois que je reviens, c'est de plus en plus ravalé. C'est vraiment une belle ville. J'aimerais bien retourner à La Citadelle par exemple et pourquoi pas voir le futur Cousty. Côté cuisine, j'achète de la Tête de moine, mais ça c'est suisse, j'achète de la cancoillotte et j'adore les vins du Jura comme l'Arbois, Trousseau, etc. C'est une ville où j'ai beaucoup de souvenirs et c'est le berceau familial de mon père. Je me considère Bisontin, j'en suis fier." 

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