GE à Belfort : une lettre ouverte à Emmanuel Macron

Alors que plusieurs centaines de salariés de General Electric ont empêché lundi 17 juin 2019 à 9h  la tenue à Belfort de la première réunion d’information sur le plan social qui doit frapper de plein fouet le site. Un nouveau rendez-vous a été fixé au vendredi 21 juin, a indiqué un porte-parole du site.

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Les syndicats de General Electric Belfort et les élus locaux doivent organiser un "grand rassemblement" le 22 juin à 14H00 à Belfort, en soutien aux salariés du site. GE emploie quelque 4.300 salariés à Belfort, dont 1.900 dans l'entité qui fabrique des turbines à gaz.

Il y a dix jours, les salariés avaient empêché pendant plusieurs heures le départ d'une turbine à gaz de l'usine de Belfort pour protester contre ce vaste plan social, qui doit conduire à la suppression de 1.050 emplois en France, dont 800 dans l'entité belfortaine produisant des turbines à gaz.

Ce lundi, l'intersyndicale CFE-CGC, CGT, Sud a également adressé une lettre ouverte au président de la République Emmanuel Macron, dans laquelle elle dénonce "la mort annoncée de l'entité gaz, aux effets dévastateurs pour le bassin d'emploi de Franche-Comté" et "appelle à l'action de l'Etat pour contraindre General Electric à respecter ses engagements fixés dans l'accord de 2014, contrepartie conditionnant le rachat de la branche énergie d'Alstom".

L'acquisition du pôle énergie d'Alstom s'était accompagnée de la promesse de GE, restée non tenue, de créer 1.000 emplois nets en France d'ici à la fin de 2018.

Dans son courrier, l'intersyndicale demande aussi à l'État de contraindre GE à "s'engager en termes d'investissement et de créations d'emplois sur les axes de diversification (après-vente turbines à gazaviation, hydrogène, nucléaire)".

Les syndicats déplorent le "silence radio" du gouvernement depuis la visite du ministre de l'Économie Bruno Le Maire, à Belfort le 3 juin 2019, et l'appellent à prendre ses responsabilités dans le "désastre actuel".

(AFP)

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