Gratuité des transports : Besançon Verte et Solidaire répond à E. Alauzet

Le 6 novembre 2019 dernier, Eric Alauzet interpellait la France insoumise sur sa position concernant les transports, et notamment sa défense de la gratuité des transports en commun. Aujourd’hui, le collectif Besançon Verte et Solidaire, soutenu par LFI, lui répond dans un communiqué.

© D poirier

Communiqué de Besançon Verte et Solidaire, le 12 novembre 2019

« Les raisonnables c’est nous, l’irresponsable c’est vous ! »

"Comme vous, nous nous félicitons de ce débat de fond sur les transports, les transports en commun et la gratuité. Mais si vous remerciez la France insoumise d’avoir ouvert le débat, nous remercions, nous, le monde associatif, les citoyen.ne.s engagé.es dans la lutte contre le réchauffement climatique d’avoir amené ce débat au coeur de la campagne. Merci à Alternatiba, ANV-COP21 et Extinction Rebellion ! Merci à eux et elles de s’être insurgé en juin après le vote à l’unanimité au Conseil communautaire de l’augmentation des tarifs des transports en commun, d’avoir interpellé sur l’inaction des élu.es du Grand Besançon, dont vous faites partie, avec le mot d’ordre « c’est pas sérieux », d’avoir de nouveau remis le débat sur le tapis ce mois-ci avec de nouvelles actions exigeant la gratuité des transports en commun.

La gratuité des transports en commun (...) une nécessité écologique et solidaire

Oui, le collectif Besançon Verte et Solidaire, et la France insoumise, défendent la gratuité des transports en commun. Non pas comme un supplément d’âme social, mais comme une mesure de nécessité écologique et solidaire. Nécessaire car les plus précaires à Besançon, si vous l’ignorez nous vous l’apprenons, ne prennent généralement pas d’abonnement et payent donc leur ticket à l’unité quand c’est nécessaire pour eux,
ce qui leur fait un coût à l’usage supérieur à tous les abonnements que vous pourriez mettre en place. Nécessaire aussi car l’urgence climatique impose de transférer les déplacements de la voiture individuelle vers les transports en commun, pour lutter contre les émissions de gaz à effet de serre. La gratuité des transports publics garantit aussi à tout.es les citoyen.es le droit de se déplacer

"On ne vous a pas entendu protester contre la fermeture d'arrêts de bus dans les quartiers"

Dans votre communiqué, M. Alauzet, vous opposez artificiellement l’amélioration du réseau de transport et la gratuité, l’une excluant l’autre dans une pensée binaire. Vous vous émouvez de ce que la gratuité entraînerait une réduction des bus dans les quartiers : mais cette baisse du réseau de bus a déjà été entamée par la majorité municipale à laquelle vous appartenez ! On ne vous a pas entendu protester contre la fermeture d’arrêts de bus dans les quartiers, contre les fréquences d’arrêts amoindries... étiez-vous trop occupé par votre poste de député LREM à 100 % ? Votre inaction en tant qu’élu local sur ce point rejoint celle de la majorité parlementaire macroniste à laquelle vous appartenez.

"Tout choix budgétaire est politique."

Dans votre communiqué, comme tout bon libéral, vous mettez en avant une impossibilité budgétaire à financer de vraies mesures sociales et écologiques, des mesures qui permettent à chacun.e d’accéder aux biens communs. A vous lire, il faudrait donc en conclure que rien d’ambitieux ne pourrait être entrepris à Besançon, qu’il faut se résoudre aux pics de pollution et de chaleur. La crédibilité dont vous vous réclamez interdirait donc la mise en place d’un plan ambitieux et massif de transition écologique et solidaire. A titre d’exemple, vous citez les 12 millions que coûterait la gratuité. Mais vous vous abstenez de mettre ce chiffre en rapport avec le budget total de la Communauté Urbaine de Besançon (304 millions d’euros), ou avec le coût du doublement de la RN57 passant sous les fenêtres des habitant.es de Planoise (120 millions d’euros environ). Tout choix budgétaire est politique.

Restant à votre disposition pour débattre de ces sujets et d’autres,

Vertement et solidairement !"

Besançon Verte et Solidaire, soutenue par LFI

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