Haute-Saône: 30 ans de réclusion requis contre une mère accusée d’avoir tué ses enfants

Ce mardi 26 avril 2016 à Vesoul, une peine de 30 ans de réclusion criminelle a été requise contre une jeune mère accusée d’avoir volontairement noyé ses deux enfants. Le verdict devrait être rendu ce mardi 26 avril 2016 en fin d’aprè-midi.

© Alexane Alfaro

Une peine de 30 ans de réclusion criminelle a été requise mardi 26 avril 2016 à Vesoul à l'encontre d'une mère de 28 ans, accusée d'avoir volontairement noyé ses deux enfants pour "faire souffrir" leur père, en 2013 à Ronchamp en Haute-Saône. Le verdict est attendu ce mardi 26 avril 2016 dans l'après-midi à l'issue de deux jours de procès devant la cour d'assises de Haute-Saône. Aurore Baumgartner a reconnu avoir noyé l'un après l'autre Mélina, sa fille de 2 ans, et Elyas, son fils de 9 mois, en leur maintenant la tête sous l'eau dans une baignoire, le 15 mai 2013 à Ronchamp. "Pourquoi j'ai tué mes enfants ? Pour faire souffrir leur père", a-t-elle déclaré sans détour devant la cour, le visage fermé. Pourtant décrite comme une "bonne mère", elle n'a à aucun moment lors de l'audience évoqué de souvenir avec ses enfants. La jeune femme maigre à la longue natte brune entretenait une relation tumultueuse avec le père de ses enfants, avec lequel elle n'a jamais vécu en concubinage et qui n'avait reconnu que son fils. Elle a décidé de tuer ses enfants lorsqu'elle a découvert qu'il menait une double vie avec une autre femme à Paris, où cet ancien militaire s'était installé. Aurore Baumgartner avait elle-même prévenu les gendarmes après son geste fatal. Quelques heures avant de passer à l'acte, elle avait envoyé un SMS au père des petits pour lui dire qu'il ne les reverrait jamais. "Elle a basculé à un point où ce ne sont plus des enfants, ce sont des objets. Ils lui appartiennent, elle va les tuer pour en priver leur père", a dit l'avocat général Gabi Bouyssou, requérant 30 ans de réclusion criminelle et 7 ans de suivi sociojudiciaire. "C'est l'acte le plus égoïste qui soit", a-t-il ajouté.

(AFP)


Quitter la version mobile