Inquiétude des boulangers dans le Doubs : “Je ne laisserai pas un boulanger fermer” (Préfet du Doubs)

À l’occasion de la traditionnelle cérémonie de la galette à la préfecture du Doubs ce jeudi 26 janvier, le président de l’Union patronale des boulangers du Doubs, Damien Vauthier, a tenu un discours rappelant l’inquiétude de la profession face à la crise énergétique, mais aussi la hausse du prix des matières premières devant un préfet du Doubs déterminé à aider la profession.

© Alexane Alfaro

Depuis 2 ans, cette cérémonie ne s'est pas tenue en raison de la crise sanitaire, mais cette année, la tradition a fait son grand retour avec des galettes comtoises (évidemment !) et frangipane à la préfecture du Doubs à Besançon. Cinq élèves boulangers-ères-pâtissiers-ères du CFA Hilaire de Chardonnet ont pu montrer leur savoir-faire dans les galettes.

Malgré la bienséance, cette cérémonie a été quelque peu assombrie par le contexte économique et énergétique actuel qui frappe, en autres, les boulangers. Ce que n’a pas manqué de souligner Damien Vauthier dans son discours en soulignant la "vive inquiétude" qui touche les professionnels de son secteur d’activité à cause de l'énergie, mais aussi de la forte hausse du prix des matières premières qui, pour certains, ont doublé ces derniers mois.

Le président du l’Union patronale des boulangers du Doubs a également remercié le préfet du Doubs pour le maintien de l’arrêté préfectoral obligeant les boulangeries à fermer au moins un jour par semaine. Un arrêté qui force les franchises industrielles à une concurrence loyale avec les artisans.

"Je ne laisserai pas un boulanger fermer"

Dans son allocution, Jean-François Colombet a rappelé l’histoire de la tradition de la cérémonie de la galette démarrée en 1975 sous Valéry Giscard-d’Estaing avant de remonter jusqu’aux Romains. Le préfet a également insisté sur l’importance de l’existence des artisans boulangers, "notre patrimoine", une profession "qui rassemble les gens" qui est "aussi confrontée à des problèmes." Après avoir expliqué le choix du gouvernement dans la traversée de la crise énergétique, il a déclaré aux professionnels présents : "Je ne laisserai pas un boulanger fermer".

Enfin, Jean-François Colombet a affirmé son admiration pour les cinq élèves du CFA qui l'écoutaient : "Je suis admiratif du choix que vous avez fait, vous êtes cette France essentielle qui tient le pays, bravo d’avoir choisi ce métier." Et de conclure plus globalement : "Tenez bon !", avant de déguster une part de galette comtoise.

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