Jacques Vuillemin défend Ismaël Boudjekada

L’un des candidats aux élections municipales à Besançon, Ismaël Boudjekada, a entamé une grève de la faim ce mardi 4 mars pour faire part de son mécontentement de ne pas avoir le même temps de parole que d’autres candidats sur France 3 Franche-Comté. Jacques Vuillemin, ancien adjoint au maire et écrivain, défend le jeune candidat dans un communiqué de ce jour.

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"FAUT- IL BRIDER LA JEUNESSE ?

 Le plus jeune candidat aux municipales de 2014 en France, se présente à Besançon : Ismaël Boudjekada. Voilà qui devrait réjouir tous ceux qui font de la jeunesse une priorité, tous ceux qui affirment que la jeunesse incarne l’avenir de notre société. Alors, on était en droit d’attendre des encouragements, des louanges pour son courage. Patatras !!

Ce n’est qu’un concert de critiques !! Ceux-là critiquent son âge avec condescendance : « Comment un gosse de 18 ans, candidat ! Mais, il n’a rien à dire, rien à proposer ! » 

D’autres, lui contestent le droit de s’exprimer publiquement, au motif qu’il n’a pas d’expérience. Certains médias opèrent une forme de sélection entre les candidats pour justifier leur refus de l’inviter, alors que dans une démocratie ce sont les électeurs qui sélectionnent, pas les médias.

Que ce jeune candidat soit contraint d’entamer une grève de la faim pour bénéficier des mêmes droits que les autres est proprement scandaleux. Au fond, on aime bien la jeunesse, à condition qu’elle ne dérange pas, qu’elle ne pose pas de questions, qu’elle reste à sa place.

Pour ma part, je préfère une jeunesse qui s’engage, qui s’exprime, qui prend parti, plutôt qu’une jeunesse indifférente, résignée. Etaient-ils irresponsables, ces jeunes lycéens de 17 ans qui s’étaient engagés dans la résistance ? Ils ont écouté leurs convictions. Il avait à peine 17 ans, ce jeune lycéen quand il décrit la dérive d’un bateau ivre. A. Rimbaud aurait-il écrit le bateau ivre s’il avait choisi le confort de l’indifférence ?

On ne juge pas l’engagement de la jeunesse à l’aune de ses propres convictions ou de ses peurs. Encourager la jeunesse à prendre des responsabilités à s’engager  est un devoir. C’est pourquoi je salue et soutien son initiative.

Jacques Vuillemin"

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