Japon: Océane va finalement revenir à Besançon

Océane Sounga, jeune étudiante bisontine actuellement au Japon, a vécu le tremblement de terre, l’angoisse du tsunami et la crainte d’une catastrophe nucléaire. D’abord partie s’abriter dans le sud-ouest de l’île, elle doit se résoudre à rentrer en France.

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« J’étais dans ma chambre, je venais de rentrer de mon entraînement de base-ball, lorsque la première secousse a eu lieu. Je n’ai pas paniqué », raconte Océane Sounga, une Bisontine de 20 ans qui habite dans un dortoir pour fille à Itabashiku, au nord de Tokyo, depuis septembre 2010. Dans le cadre de sa dernière année de licence d’anglais à la faculté de lettres de Besançon, elle devait passer un an dans l’archipel pour apprendre le japonais et étudier. Très vite, elle a appris à connaître et aimer le Pays du Soleil Levant, aujourd’hui meurtri.

Au moment du séisme, « j’ai eu le réflexe d’allumer la télévision : toutes les chaînes avaient arrêté leur programme pour donner des conseils aux gens (ne pas sortir, se cacher sous une table ou un bureau…), mais tout ça dans le calme », poursuit-elle. Lucide et réfléchie, comme à son habitude, elle a gardé son sang-froid. Au Japon, les tremblements de terre sont fréquents. Elle-même en a connu cinq autres, de très faible intensité, depuis son arrivée.

Dans l’ensemble, la ville de Tokyo a été peu impactée par ce séisme de magnitude 9,0. « À part les trains moins fréquents que d’habitude et les rayons vides des supermarchés — les gens ont fait le plein d’eau et de nourriture — , la vie à Tokyo n’a pas été bouleversée », témoigne la Bisontine qui avait pu reprendre ses activités sportives dès le lundi suivant le séisme.

Depuis lundi, la plupart des copines d’Océane ont reçu des consignes de leur université leur conseillant de rentrer dans leur pays respectif. Un moment indécise, un peu perdue, Océane décide finalement à contrecœur de rentrer à Besançon : « Je préfère rentrer, voir comment les choses se passent et revenir quand la situation ira mieux ». Son billet est réservé. Demain, elle décollera du Japon.

Le témoignage complet de l'étudiante bisontine sur le site du quotidien Le Pays
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