L’ameublement français se raconte et n’oublie pas la Franche-Comté

Sorti avant l’été aux éditions Eyrolles, le petit livre « L’ameublement français. 850 ans d’histoire » n’oublie pas la province et notamment d’importantes fabriques du Doubs et de la Haute-Saône des XIXe et XXe siècles. 

Avec "L’ameublement français. 850 ans d’histoire", la FNAEM (Fédération française du négoce de l’ameublement et de l’équipement de la maison) répare un oubli : mettre en lumière les hommes et les entreprises qui depuis huit siècles et demi habillent les intérieurs. Ce livre "permet aux professionnels français de l’ameublement de s’approprier leur longue histoire, source légitime de fierté", indique Didier Baumgarten, président de la FNAEM dans la préface, ajoutant : "De son côté, le grand public trouvera dans ces pages une multitude de réponses tout aussi passionnantes aux questions qu’il se pose sur les meubles qui l’entourent au quotidien. Qui les a fabriqués et comment, qui les a vendus et comment, qui les a achetés et pourquoi ?".
 

Saint-Loup-sur-Semouse, Montbéliard, Colombier-Fontaine

Au fil des 180 pages de ce livre de petit format, se découvrent ça et là des évocations de la Franche-Comté. Ainsi, l’auteur, Jean-Charles Vogley, mentionne, dès le milieu du XIXe siècle, le développement d’usines de sièges paillés à Saint-Loup-sur-Semouse en Haute-Saône. "En 1914, ces ateliers emploient plus de 1.000 ouvriers et de nombreuses pailleuses et canneuses à domicile", signale-t-il. Au début du XXe siècle, ces sièges s’écoulent à Paris, Nancy et Lyon. Dans ce même chapitre, il assure : "Enfin, le panorama des industries du siège en France ne saurait être complet si l’on ne citait l’importante usine de sièges créée en 1901 à Colombier-Fontaine (Doubs) par le suisse Emile Baumann, inventeur de la chaise transformable pour enfant. Cette unité de production deviendra vite la plus importante de France avec près de 500 salariés, mais aussi la plus industrialisée, recourant aux techniques du bois cintré à la vapeur mises au point dès 1840 par l’Autrichien Thonet."
 
Est également citée l’entreprise des frères Schwander fondée en 1840 à Montbéliard. "Cette usine principalement spécialisée dans la fabrication de mobilier pour l’hôtellerie devient la première usine de meubles français en terme d’effectifs, avec plus de 600 salariés" révèle-t-il. Sans oublier, la fabrique de meubles créée en 1936 par Jacques Parisot à Saint-Loup-sur-Semouse, devenue "le numéro 1 français de l’ameublement dans les années 1980, avec plus de 3.500 salariés et de multiples usines dans les Vosges, la Somme, les Pyrénées-Atlantiques mais aussi en Roumanie."
 

En pratique :

Jean-Charles Vogley, "L’ameublement français. 850 ans d’Histoire", Eyrolles, 2014, 180 pages, 22 euros. En vente en librairie.
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